Macky SALL - Président de la République du Sénégal

MACKY SALL SUR LE PERIL DJIHADISTE : « Aucun pays au monde, Sénégal compris, n’est à l’abri »

Macky SALL - Président de la République du Sénégal
Macky SALL – © Malick MBOW

Macky Sall a accordé une interview exclusive au journal français L’Express à paraître demain, et où il a évoqué plusieurs sujets dont le terrorisme. A la question de savoir si le Sénégal était en mesure de conjurer le spectre de l’attentat massif, au moment où Dakar fait figure de cible idéale du terrorisme djihadiste, après les carnages de Bamako et Ouagadougou, Macky Sall reconnaît que son pays n’est pas à l’abri, tout comme nos forces de sécurité ne sont pas préparées à cette menace terroriste.
« Globalement, le phénomène n’épargne personne. Aucun pays au monde, Sénégal compris, n’est à l’abri. Sans entrer dans les détails, sachez que tout ce qui doit être mis en oeuvre pour combattre ce fléau l’a été et le sera. S’agissant de la dimension préventive, le renseignement humain apparaît capital, plus encore que la surveillance technologique. Or il a souvent fait défaut, car il exige d’infiltrer des agents, de disposer de professionnels susceptibles de fournir des informations sensibles », a déclaré le chef de l’Etat.
La tache est d’autant plus ardue pour lui que nos armées ne sont pas adaptées à la lutte anti-terroriste.
« De plus, nous devons adapter rapidement nos armées à une menace de nature asymétrique à laquelle elles ne sont pas préparées. Dans l’espace Cedeao, on observe la mise en place de forces spéciales, une mobilité accrue et des échanges d’informations entre les polices frontalières », ajoute-t-il.
Alors que l’Express lui faut savoir que la coopération sécuritaire attendue dans la sous-région et en Afrique tarde à entrer dans les faits, le chef de l’Etat accuse le FMI et la Banque mondiale qui n’ont pas permis au continent d’investir dans le secteur militaire.
« Il faut être indulgent envers l’Afrique, car elle vient de très loin. Durant des décennies, les institutions de Bretton Woods [NDLR: Fonds monétaire international (FMI) et Banque mondiale] ont quasiment interdit aux Etats du continent d’engager des dépenses militaires. ce qui a creusé l’écart en matière d’équipement », dit-il.
Jotay.net

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