Publié le : Mercredi 27 Janvier 2016 – 10:57
Dernière mise à jour : Mercredi 27 Janvier 2016 – 11:07
Suite à la démission de la ministre de la Justice Christiane Taubira, les premières réactions politiques sont tombées. Si le gouvernement se fait discret, l’opposition se réjouit, et les anciens ministres démissionnaires saluent un départ lié à des convictions.
Christiane Taubira a démissionné suite à son désaccord avec le gouvernement sur la déchéance de nationalité.
©Alain Jocard/AFP
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L’annonce de la démission de Christiane Taubira, bien qu’objet de rumeurs depuis plusieurs semaines, a surpris ce mercredi une bonne partie de la classe politique. Ce qui n’empêche pas les réactions de fuser, notamment sur Twitter, quelques heures seulement après l’annonce de l’Elysée.
Sans surprise, la droite et l’extrême droite se réjouissent. La désormais ex-ministre de la Justice a en effet longtemps été la cible favorite de l’opposition que ce soit pour sa loi sur le mariage pour tous ou pour sa politique pénale jugée laxiste à droite.
« Je me réjouis de la démission de Christiane Taubira qui doit marquer la fin de la dérive laxiste que connait notre Justice depuis 2012 », a ainsi tweeté le député (LR) des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, qui n’avait pas attendu la question de la déchéance de nationalité pour appeler à la démission de la garde des Sceaux.
Le constat est encore plus cinglant de la part du député (LR) de l’Yonne Guillaume Larrivé qui juge que Christiane Taubira « aura été le pire ministre de la Justice de la Vème République ». Un point de vue partagé par le numéro-2 du Front national Florian Philippot, qui ajoute qu’il s’agit d' »une bonne nouvelle pour la France » et « nos compatriotes qui ne supportaient plus le laxisme » de sa politique pénale. « La seule justice chez Taubira: sa démission » renchérit, Marion Maréchal-Le Pen députée (FN) du Vaucluse.
Pour trouver des soutiens à Christiane Taubira, il faut aller du côté de ceux qui ont eux-mêmes démissionné sous le quinquennat de François Hollande. Des anciens ministres qui comme elle incarnaient l’aile gauche du gouvernement.
« Toute mon affection à Christiane Taubira, toute ma reconnaissance pour son action à la Chancellerie, tout mon respect pour ses convictions », a tweeté l’ex-ministre de l’Education Benoît Hamon.
Pour son ancienne collègue de la Culture Aurélie Filippetti: « Un seul mot: bravo! Hommage au talent immense, au travail et à l’engagement de Christiane Taubira qui marquera l’histoire du ministère de la Justice ». De même, l’ancienne ministre du logement Cécile Duflot salut « chaleureusement la décision de courage et de conviction de Christiane Taubira: la fidélité à nos valeurs est une force ».
En revanche, le gouvernement reste plus laconique sur la question. Le terme de « cohérence » revient régulièrement pour expliquer cette démission, après que Christiane Taubira a exprimé son opposition à la déchéance de nationalité.
Carlos Da Silva, Premier secrétaire du PS en Essonne et proche de Manuel Valls se contente sur Twitter d’un « respect pour Christiane Taubira, félicitations à Jean-Jacques Urvoas », son remplaçant à la Chancellerie.
Auteur : La rédaction de FranceSoir.fr