Par AFP | AFP
AFP/AFP/Archives – L’ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira à New York le 29 janvier 2016
L’ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira a redit samedi soir sur France 2 son opposition résolue à la déchéance de nationalité, ne jugeant « pas acceptable » le projet du gouvernement.
« Je souhaite l’échec de cette disposition » prévue dans l’article 2 du projet de loi de révision constitutionnelle discuté depuis vendredi à l’Assemblée, a déclaré Mme Taubira, invitée d' »On n’est pas couché » de Laurent Ruquier, sa première émission télévisée depuis sa démission fin janvier.
« Il ne faut pas abîmer notre Constitution », a insisté l’ex-garde des Sceaux, qui a quitté le gouvernement en raison de son « désaccord politique majeur » sur la question de la déchéance de nationalité.
« Je suis absolument sûre que ce qui se prépare n’est pas acceptable » et « je pense que la gauche n’a pas à assumer une telle responsabilité », a-t-elle insisté samedi soir.
En désaccord avec François Hollande sur la déchéance de nationalité, Mme Taubira a refusé de critiquer le chef de l’Etat dont elle a salué les « comportements et les mots » au moment des attentats de 2015, confiant cette inquiétude : « J’ai eu des frissons de penser que ce puisse être un autre président à ce moment-là. »
Concernant les primaires à gauche, auxquelles elle a déjà assuré ne pas vouloir participer, Christiane Taubira a estimé qu’il appartenait à François Hollande « de choisir de s’y soumettre ».
Alors qu’elle avait soutenu Arnaud Montebourg lors de la primaire de 2012, l’ex-ministre, désormais courtisée de toutes parts à gauche, a affirmé qu’elle n’était « pas en train de (s’)engager pour Arnaud Montebourg ».