Le Sénégal tient quasiment sa qualification à la Can 2017, après son succès lors de la double confrontation contre le Niger. Une belle performance que salue Aliou Cissé, qui ne cache pas sa joie et sa fierté à l’endroit de ses joueurs.
« L’objectif c’était de prendre les 6 points, ça a été fait. C’est vrai que ce fut laborieux, mais la seule chose qu’on retiendra, c’est qu’on a pris les 6 points. je suis très satisfait des garçons. je suis fier d’eux. Ils ont montré beaucoup de caractère dans cette double confrontation. et c’est très bien pour la continuité de cette équipe. (…). En un moment donné, ça a été seulement une affaire de guerriers. On a su fournir du jeu dans un terrain très difficile. C’est vrai que la connaissance que j’ai du football africain me donne aussi d’autres atouts », soutient le sélectionneur national dans les colonnes du journal L’Observateur.
Pourquoi c’est difficile d’être entraîneur du Sénégal
S’expliquant sur sa mission et le travail qu’il est en train de faire, le patron de la « tanière » ne manque pas de souligner que les attentes qu’ont les Sénégalais de l’équipe nationale rendent sa tâche plus ardue.
« Etre entraîneur du Sénégal, c’est très difficile. On est dans un pays où le peuple attend beaucoup de son équipe. Depuis plus de 60 ans, nous sommes en train de courir derrière une coupe d’Afrique », affirme-t-il avant de reconnaître que ces attentes des supporters et du peuple sont d’autant plus fondées, que « ce n’est pas le potentiel qui manque », car « de génération en génération, on a toujours du potentiel ». Toutefois, le technicien note que , « le potentiel à lui seul ne suffit pas pour jouer en Afrique ». Pour lui, pour s’en sortir dans le football africain, « il y a d’autres arguments » que ceux techniques et sportifs. Il faut, dit-il, « beaucoup de caractère, de solidarité et d’efforts et de don de soi ».
Aliou Cissé : « une grande humilité » et une attention à « ce que les gens disent »
Le sélectionneur national sait qu’il a encore du pain sur la planche, et qu’on est loin de la perfection en termes de jeu dans la « tanière ». Dès lors, tout en demandant de la compréhension, du temps et des conditions favorables de travail, il se dit très ouvert à la critique.
« Il nous reste beaucoup de travail à faire. Collectivement, il y a un travail qui est en train de se faire. Une équipe de football ne se décrète pas. Pour avoir une équipe compétitive, il faut du temps. Il y a d’autres éléments qui entrent en jeu. Il faut laisser les entraîneurs travailler. Tout dépend des conditions. Il faudra leur laisser la possibilité de rassembler leurs joueurs, d’avoir des matchs amicaux. C’est seulement de cette façon qu’on peut trouver la cohésion », déclare Cissé. Et d’ajouter : « Je suis d’une grande humilité. J’écoute ce que les gens disent. Il n’y a pas de problèmes. Les critiques font partie de notre métier. Dieu sait que je fais de mon mieux ».
Mbaye THIANDOUM (jotay.net)