Le 08 avril, 2016
L’architecte, Pierre Goudiaby Atepa, a organisé une conférence de presse, ce vendredi 8 avril 2016, pour se prononcer sur l’affaire Panama Pampers. Son nom a, en effet, été cité dans ce scandale.
«Le dossier des paradis fiscaux agite le landerneau politique, médiatique, économique et financier alors que tous nos efforts tendaient à assurer la sécurité de nos frontières, de nos populations et de nos biens. Comme une entreprise de diversion, on a jeté une pavée dans la mare. Et tous les opérateurs, tous bords confondus, apparaissent comme des margoulins évoluant en eau troubles. Je n’ai jamais ouvert de compte en mon nom, ni en celui de mon épouse au Panama. Je le dis solennellement. Si j’avais un compte dans ces paradis fiscaux, je l’aurais dénommé « Thiof international’’ pour rire et faire people», a déclaré l’architecte au cours de son face à face avec la presse.
- Goudiaby précise que son compte, objet de tout ce bruit, est fermé il y a 5 ans. «Il y a une trentaine d’années, lorsque je décidais de me lancer dans des activités au niveau international, j’ai ouvert un compte à Genève, pour faciliter les transactions avec l’étranger. De même, j’ai créé Atepa Engineering pour les mêmes objectifs. J’en avais informé les autorités compétentes du Sénégal, à l’époque. Ce compte a été clôturé depuis la modernisation des instruments de transfert d’argent. Il m’a alors était conseillé d’immatriculer ma société de Genève à Panama pour payer moins d’impôts. Je l’ai fait conformément à la législation en vigueur dans cette ville. Tout homme avisé l’aurait fait. C’est une question de bon sens. Des compétences internationales aux assises financières plus solides le font. Actuellement, je dispose d’un compte à Paris que j’utilise pour les transactions internationales. Voilà la simple vérité», précise-t-il.
«Je suis étranger aux paradis fiscaux ou aux prétendus caches d’argent»
Se voulant clair, il ajoute : «je suis étranger aux paradis fiscaux ou aux prétendus caches d’argent. Moi, je paye mes impôts et je continuerai de le faire. Car, mes affaires s’en portent mieux. (…). Nous recevrons encore des coups de ceux qui ne conçoivent la vie que selon leurs normes du jour. C’est la loi du genre. Restons concentrés sur nos priorités. Pour ma part, je poursuivrai mon travail, assuré que tout me sera combat. Je le dois à ma famille, au pays qui m’a vu naitre et devenir, à mon continent aussi qu’aux générations montantes. Je le dois aussi aux administrations de la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm) qui m’ont accordé leur confiance en me portant à la tête du Conseil d’administration de cette institution».
Auteur: Youssoupha MINE