Le 09 avril, 2016
- Sans surprise, Ismaïl Omar Guelleh est réélu dès le premier tour de la présidentielle djiboutienne. Le président a obtenu 86,68% des voix, selon des résultats communiqués ce samedi 9 avril par le ministre de l’Intérieur Hassan Omar Mohamed. Une victoire d’autant plus large que l’opposition s’est présentée en ordre dispersé tandis qu’une partie d’entre elle a boycotté le scrutin qualifié de « mascarade ».
Pas de surprise, le vert, la couleur de la majorité présidentielle, a dominé d’après les résultats officiels communiqués ce 9 avril par le ministre de l’Intérieur, Hassan Omar Mohamed : Ismaïl Omar Guelleh l’emporte au premier tour avec 86,68% des voix. Et repart donc pour un quatrième mandat de cinq ans. Les quatre autres candidats restent loin derrière : Mohamed Daoud Chehem (opposition), obtient 2,28%, Mohamed Moussa Ali (indépendant), 1,53%, Hassan Idriss Ahmed (indépendant), 1,39 %, et Djama Abdourahman Djama (indépendant) 0,79% des voix.
Le président de ce petit Etat de la corne de l’Afrique avait promis que son troisième mandat serait le dernier. Mais il a changé d’avis et tiré profit d’une réforme constitutionnelle, adoptée à sa demande en 2010, supprimant la limite du nombre de mandats présidentiels.
L’opposition, minée par les divisions, n’avait pas pu présenter de candidat unique et une partie d’entre elle avait boycotté un scrutin jugé non crédible, offrant ainsi un boulevard au président sortant.
Scores « soviétiques »
Dans plusieurs bureaux de vote, les scores affichés sont « soviétiques », en particulier dans la région de Dikhil, dans le sud-ouest, fief historique du parti présidentiel, le RPP, où ils frôlent les 100%.
Sans parler de fraude et tout en se félicitant d’un faible taux de participation, la société civile a dans la journée déploré plusieurs incidents. La Ligue djiboutienne des droits de l’homme a évoqué des délégués représentants l’opposition interdits d’accéder pendant plusieurs heures aux bureaux de vote. Le représentant de la mission d’observation de l’Union africaine l’a reconnu et annoncé qu’il allait demander des explications aux autorités à ce sujet.
Pour l’heure, pas de quoi inquiéter Ismaïl Omar Guelleh, assuré de continuer à diriger le pays comme il le fait depuis 1999.
Auteur: Rfi – Webnews