Par Victor Garcia, publié le 10/04/2016
France 2
Invité au JT de France 2, le ministre de l’Économie Emmanuel Macron a expliqué avoir lancé son Parti « En marche! » en réponse aux « blocages » qu’il « perçoit au sein du gouvernement ». Il revendique « un nouvel adhérent toutes les 30 secondes » et appelle « les progressistes » à le rejoindre.
Langue de bois et subtils tacles. Le ministre de l’Économie Emmanuel Macron était l’invité du JT de France 2 ce dimanche 10 avril. Il a répondu aux questions soulevées par la création de « En Marche! », son nouveau mouvement censé être « ni à droite ni à gauche », mais pourtant bien plus critiqué à gauche qu’à droite. Voire carrément salué par Jean-Pierre Raffarin ou encore Pierre Gattaz, le président du Medef.
Si le ministre de l’Économie a surtout usé de la langue de bois concernant l’animosité de Manuel Valls envers son mouvement ou sa potentielle future candidature à l’élection présidentielle, il a tout de même glissé une petite pique à l’égard du Premier ministre en expliquant avoir lancé son « collectif politique » en réaction aux « blocages » qu’il constate « depuis 18 mois dans ce gouvernement ».
Une « grande marche pour faire le bilan »
Emmanuel Macron a également sorti les muscles en affirmant qu’un « nouvel adhérent » rejoint « En Marche! » « toutes les 30 secondes », soit « 13 000 adhérents » depuis le lancement de son mouvement, mercredi dernier.
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Fort de ces nouveaux soutiens, il a annoncé une « grande marche à travers toute la France » d’ici l’été 2016. Le but? Faire un gigantesque porte-à-porte pour faire « le bilan du pays ». « Un ministre a-t-il le temps pour ça? », le mouche Laurent Delahousse. « Ce ne sera pas moi [qui fera du porte-à-porte, NDLR] mais ceux qui veulent s’engager » dans son mouvement, assure-t-il.
Des réflexions et des solutions « radicales »
Le ministre de l’Économie espère ainsi répondre aux « défis du pays » à savoir « la sécurité, l’immigration et l’économie », mais aussi profiter de « l’énergie, la volonté des citoyens ». Sa prochaine étape va donc être de construire son nouveau collectif, qu’il espère ne tombera pas dans les travers de la politique actuelle, à savoir « un entre-soi » qui bloque. Lui espère « travailler (aussi) avec des femmes et des hommes de droite », mais aussi « tous les progressistes » qui veulent se retrouver dans « une nouvelle dynamique » et « ceux qui croient à l’émancipation par le travail, la liberté, la justice, et l’Europe ».
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Il promet enfin un mouvement « qui doit permettre de faire advenir des solutions, des réflexions beaucoup plus radicales ». Un premier pas vers une candidature à l’élection présidentielle? Bottant en touche à plusieurs reprises, Emmanuel Macron répond finalement « oui » quand Laurent Delahousse lui demande si « ça dépendra des circonstances ».