MAMADOU BADIO CAMARA 1er PRESIDENT DE LA COUR SUPREME : « La justice vit avec l’erreur, mais ne s’en accommode pas »

Mamadou Badio CAMARA - © Malick MBOW
Mamadou Badio CAMARA – © Malick MBOW

13 avril 2016

« Le pourvoi en cassation en matière pénale », c’est le thème des journées d’études organisées par la Cour Suprême qui ont commencé aujourd’hui pour se terminer demain. A cette occasion, le Premier président de la Cour Suprême dans son discours d’ouverture a soutenu que « la justice vit avec l’erreur, mais elle ne s’en accommode » ; mais également que les juges « ne sont pas infaillibles ». Une façon de répondre aux nombreuses critiques portées contre la justice.

A l’ouverture aujourd’hui des journées d’études organisées par la Cour Suprême, le premier Président de la Cour Suprême a soulevé quelques difficultés ou critiques rencontrées par la haute juridiction, et par la justice sénégalaise en générale. « La justice vit avec l’erreur, mais ne s’en accommode pas. Elle est perfectible. (…) Les juges ne sont pas infaillibles », ce sont là les propos tenus d’emblée par Mamadou Badio Camara. Le premier président de la Cour Suprême s’exprimait ainsi, en réponse aux nombreuses critiques portées sur les arrêts rendus précisément par la haute juridiction.

Ces arrêts, selon lui sont critiqués par rapport au fait qu’ils sont lapidaires dans leur forme de motivation.

Invité d’honneur de la rencontre, Thierry Fossier, magistrat français et conseil à la Chambre criminelle de la Cour de cassation française a reconnu que le problème est commun avec la France. Cependant, les raisons ne sont pas les mêmes. A l’en croire, si la France a été souvent pris en défaut par la Cour européenne des droits de l’homme, c’est tout simplement parce qu’on lui impute le fait qu’elle ne rende pas des décisions compréhensibles par  le justiciable. Il y a selon lui, un problème de communication avec le public. C’est  dire avec le justiciable d’abord, mais également avec les journalistes, les avocats etc. La réforme, en France, à l’en croire, consiste en la mise en place d’une revue de la presse. Le travail est ainsi fait par un rapporteur juridique.

Ces échanges ont eu lieu aujourd’hui, à l’occasion des journées d’études organisées par la Cour Suprême avec pour Thème : « Le pourvoi en cassation en matière pénale » qui se termine demain.

Alassane DRAME

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