Le président Macky Sall est le quatrième chef d’état du Sénégal depuis l’indépendance de ce pays en 1960. Il est arrivé au pouvoir en 2012, à l’issue d’une élection présidentielle qu’il avait remporté face au président sortant, Me Abdoulaye Wade. Celui-ci avait tenté en vain de changer la constitution pour briguer un troisième mandat. Géologue de formation, Macky Sall n’est pas allé à la recherche du secret de la terre, mais s’est engagé plutôt dans l’action politique, convaincu qu’il était que l’avenir appartenait au Sénégal et à l’Afrique. A cœur ouvert, avec l’envoyé spécial du journal « Al Arabi Al Jedid » le président Macky Sall évoque les défis auxquels fait face son pays et sa vision pour l’avenir du continent africain.
Rédigé par leral.net le Mercredi 11 Mai 2016
Votre pays constitue un cas particulier. Votre premier chef d’état, Léopold Sédar Senghor était un poète, et votre quatrième président un géologue. Le Sénégal est peut être le seul pays africain qui n’a pas connu de coups d’état militaires. Quelle explication pourriez-vous donner à cette maturité dans l’évolution démocratique ?
Je suis particulièrement heureux d’être le garant du modèle démocratique de notre pays depuis son indépendance, dans un climat de stabilité et de sécurité.
En réalité la stabilité que connaît le Sénégal est le fruit d’un modèle de cohabitation qui caractérise les sénégalais depuis fort longtemps. Nous somme un pays de dialogue où ne s’opposent que les idées.
Notre pays est constitué de différentes composantes qui partagent leur désir de vivre en paix.
Nous avons réussi, depuis l’indépendance et jusqu’à aujourd’hui, à construire une nation sénégalaise, composée de différents groupes ethniques qui partagent la même terre et le même espace autour d’un même principe, celui de préserver cette entente malgré nos diversités.
Le président Senghor, premier chef d’état du Sénégal dont vous avez parlé, était catholique et avait dirigé un pays où les musulmans constituaient 95% de la population.
Ce sont les musulmans qui le réélisaient, à chaque fois, pendant 20 ans avec une majorité absolue.
L’exception sénégalaise est la diversité dans l’unité un principe qui résume les valeurs de la nation sénégalaise.
Que diriez-vous de la situation de la démocratie aujourd’hui au Sénégal ?
La situation de la démocratie au Sénégal est excellente. C’est une démocratie qui n’a rien à envier aux démocraties les plus ancestrales. Il s’agit d’une démocratie représentative à travers des élections libres, transparentes et démocratiques. Nous avons pu réussir deux alternances pacifiques sur le pouvoir. Un pouvoir a organisé des élections qu’il a perdu par la suite d’où le degré de maturité de notre démocratie. Le Sénégal est un état de droit et de démocratie. Les points de vue sont exprimés en toute liberté. Je crois que tout le monde est unanime pour dire que ces choses existent bien au Sénégal. Nous en sommes heureux et nous devons préserver ces acquis pour l’avenir de notre pays.
C’est cela le plus important.
Un contraste s’impose s’agissant de la situation du pays : un pays stable qui souffre d’une situation économique difficile. Comment arrivez-vous à concilier les deux et leur trouver des solutions ?
Comment se porte, plus généralement, la situation économique du pays ?
Vous avez raison. Nous sommes un pays à faible revenu mais les efforts déployés tous les jours par les sénégalais nous permet de subvenir aux besoins essentiels de notre pays, bien évidemment aussi grâce à la coopération internationale. Nous avons pu assurer la stabilité des institutions. Depuis 56 anas le pays n’a jamais manqué à ses engagements à l’endroit de ses fonctionnaires et les besoins vitaux de l’économie ont toujours été financés. Bien sûr nous avons un déficit budgétaire car nous n’avons pas de ressources pétrolières ou gazières. Aujourd’hui il ya des découvertes de gaz et de pétrole qui donneront un souffle nouveau à l’économie, dès que seront atteintes les phases d’exploitation et de production. Puisque nous nous sommes habitués à composer sans ces ressources, celles-ci constitueront dans l’avenir, un apport de plus et un appui qui doit accélérer notre croissance et notre développement. Je crois qu’Allah a exaucé nos vœux.
Aux côtés des efforts déployés par les sénégalais, dans leur vie de tous les jours, les ressources pétrolières et gazières vont constituer un appui d’extrême importance pour notre économie nationale.
Le pays va-t-il tirer profit de ces ressources dans un avenir proche ?
Oui. Par exemple il est attendu que les découvertes pétrolières sur les frontières avec la Mauritanie mais aussi à l’intérieur de notre territoire seront exploitées à l’horizon 2020, c’est-à-dire dans quatre ans selon les estimations en ce qui concerne le gaz. S’agissant du pétrole cette période peut être de 5 ans, mais le plus important c’est la découverte de grandes réserves du reste confirmées qui vont permettre de transformer grandement la situation de notre économie.
La stabilité, de nos jours est devenue une denrée rare. Le terrorisme frappe à l’est et à l’ouest.
Votre pays a-t-il peur que ce fléau arrive dans cette région ?
Comme vous savez, le terrorisme est presque présent dans tous les pays du monde. Nous devons donc avoir peur qu’il nous frappe. Seulement il ne doit pas constituer une psychose permanente.
Jusqu’à présent il n’a pas frappé dans notre pays mais nous sommes conscients que nous n’en sommes pas à l’écart. Le plus important pour chaque pays est qu’il soit mûr et capable, une fois visé, de se relever spontanément et faire face au danger et le vaincre. Le Sénégal veille sur la sécurité de ses citoyens et si des situations embarrassantes intervenaient dans un avenir proche, nous seront suffisamment prêts pour faire face à la situation de manière adéquate et efficace.
Les Etats unis et la France ont évoqué, en février dernier, de menaces terroristes envisagées contre le Sénégal. Ils se sont déclarés disposés à aider le pays à faire face à ces menaces. Quelle est la nature de celles-ci menaces ?
Vous savez les menaces évoquées tantôt par des partenaires, tantôt par des citoyens ou des groupes terroristes interviennent toujours dans un contexte de peur, consécutif à des attentats dans des pays proches.
Aussi certains pensent que des attentats peuvent intervenir dans tel ou tel autre pays, mais il n’ya pas de grande menace réelle contre le Sénégal même si nous sommes dans une situation où nous devons être prêts à toute éventualité et où nous devons travailler dans le cadre de cette stabilité permanente. Il est évident qu’une stabilité pérenne est chose difficile mais nous œuvrons à être prêts à faire face à toute situation et à tout moment. Il faut cependant éviter d’entretenir la psychose et l’émoi. Les menaces sont permanentes partout dans le monde et le Sénégal n’est pas une exception en cela.
Le terrorisme a frappé votre voisin, le Mali. Y-a-il des plans, au niveau de l’Afrique pour faire face à ce danger ?
Il est difficile de trouver une solution au terrorisme et je renouvelle ma solidarité avec le peuple malien frère.
Nous travaillons avec le Mali sur le terrain pour faire face au terrorisme. Je pense que la lutte contre le terrorisme commence par la lutte contre la pauvreté et par l’immunisation des musulmans eux même contre l’esprit extrémiste, car les musulmans sont les premières victimes du terrorisme. Il faudrait également assurer aux jeunes générations des emplois stables. Nos pays travaillent en ce sens.
Ils œuvrent à la création du plus grands nombre d’opportunités d’emplois pour les jeunes pour qu’ils ne soient plus une cible facile à embrigader pour les groupes terroristes. Nous devons également travailler à empêcher toute forme de marginalisation. Dès que les populations sentent qu’elles sont marginalisées ou exclues, elles seront plus réceptives à la propagande des groupes extrémistes.
Nous œuvrons à offrir aux jeunes sénégalais et aux jeunes africains des emplois stables. Evidemment notre route ne sera pas jalonnée de roses, mais nous continuons tous les jours à travailler pour la création d’opportunités d’emplois pour la jeunesse.
La situation de votre pays diffère de celles des autres. Le Sénégal est un pays musulman et stable.
Le terrorisme et l’extrémisme sont les plus grandes menaces aujourd’hui pour les pays arabes et musulmans. Quels conseils donneriez-vous à ces pays pour faire face au terrorisme et à l’extrémisme ?
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Nous partageons avec le monde arabe l’Islam qui est notre religion commune. Tel est le fondement le plus important des relations solides qui lient le Sénégal et l’Afrique au monde arabe. L’Islam qui fait de la langue arabe un outil de communication. Il y a aussi les liens géographiques, les relations de voisinage et d’autres relations multiformes. Nous appartenons à la Ouma islamique et appartenons à la même organisation, l’organisation de la conférence islamique. Nous livrons la même bataille, celle de libérer la Palestine et préserver les intérêts du peuple palestinien. Nous faisons face aux mêmes défis, le terrorisme en tête. C’est pourquoi j’invite les pays arabes à travailler avec l’Afrique, dans la cadre d’un partenariat d’amitié afin de vaincre les défis, à travers l’échange d’informations et un travail commun pour la mise en place de moyens importants à même de consolider la stabilité et la sécurité à travers une coopération militaire et sécuritaire.
Je crois que les relations qui nous unissent peuvent nous permettre de parvenir à des résultats positifs en ce sens.
Vous avez décidé récemment d’envoyer des soldats en Arabie Saoudite. On sait que votre pays s’est toujours tenu aux côtés des pays de la région dans la recherche de solutions à leurs problèmes.
Le Sénégal a envoyé des forces pour participer à la guerre de libération du Koweït.
Quel genre de coopération entretenez-vous avec l’Arabie Saoudite et comment saisissez-vous le sens de l’alliance islamique contre le terrorisme ?
L’Arabie Saoudite représente pour tout musulman un état symbole. C’est sur cette terre que notre prophète Mohamed, paix et salut sur lui a reçu le message divin. Sur cette terre se trouve la mosquée sainte, à la Mecque et la mosquée du prophète Mohamed à Médine. Il s’agit là de liens particulièrement solides pour nous musulmans. Nous nous sommes sentis concernés dès que l’Arabie Saoudite a appelé à la constitution de cette coalition.
Nous avons donné immédiatement notre accord pour l’envoi de 2100 soldats en Arabie Saoudite si nécessaire. Nous travaillons en commun accord avec la coalition et il n’ ya pas encore nécessité d’envoyer des soldats sur le terrain. Nous avons cependant envoyé des officiers pour se joindre à l’état major des forces communes et nous sommes disposés à envoyer des soldats dès que la nécessité se fera sentir, compte tenu des relations particulières qui nous lient à l’Arabie Saoudite, des relations de religion, de coopération ancestrale et le rôle prépondérant que joue ce pays au sein de la nation islamique.
Comment voyez-vous vos relations, de manière plus générale avec les pays du Golfe et la possibilité de les développer ?
Nous entretenons de solides relations avec l’Arabie Saoudite et j’en ai expliqué les raisons. Nous avons aussi de bonnes relations avec tous les pays du Golfe arabique. On pourrait parler de relations historiques avec 5 autres pays de la région : les Emirats Arabes Unis, le Koweït, le Qatar, Oman et Bahreïn.
Avec le Qatar nous développons des relations économiques et commerciales basées sur l’investissement privé. Nous militons pour l’arrivée des capitaux et les investisseurs arabes sur le continent africain. Je souhaite que ces pays, et particulièrement le Qatar, puissent poursuivre et développer cette nouvelle forme de coopération. La coopération avec le Qatar est axée sur les secteurs du gaz et de l’électricité mais d’autres projets commencent à se dessiner.
Je crois que les relations diplomatiques n’ont de sens aujourd’hui que si elles s’accompagnent d’un partenariat économique, c’est-à-dire l’investissement et le commerce.
Evidemment il y a la coopération et les aides, mais sur lesquelles nous ne nous basons pas beaucoup, car nous considérons que nous pouvons développer les relations entre nos pays grâce à l’investissement et au commerce.
Vous avez hérité, de votre prédécesseur des relations avec Israël, et nous avons constaté ces derniers temps que vous jouez un rôle important en faveur de la Palestine, à telle enseigne que le président Mahmoud Abbas vous a décoré lors de votre présence au siège des nations unies.
Comment pouvez-vous concilier le rôle important joué en faveur de la Palestine aux côtés de la présence diplomatique israélienne dans votre pays ?
Il s’agit d’un processus historique très ancien et extrêmement complexe. Nous déployons tous nos efforts pour parvenir à des négociations qui aboutiraient à la solution de deux états. Israël a déjà son état et les palestiniens ont le droit d’avoir leur état, indépendant et reconnu internationalement avec des frontières reconnues elles aussi.
Le Sénégal avait présidé la commission onusienne pour la défense des droits inaliénables du peuple palestinien.
Dans ce cadre, le président palestinien, Mahmoud Abbas m’avait décoré de la plus haute distinction de son pays et je voudrai ici le remercier personnellement et remercier le peuple palestinien, au nom du peuple sénégalais. Nous devons continuer cette action pour consacrer la solution de deux états pour que les deux peuples puissent vivre dans la concorde et la paix, avec chacun son état.
Nous revenons un peu au continent africain. Vos relations avec le Maroc paraissent bien différentes de celles entretenues avec les autres pays du monde.
Quel horizon pour l’avenir entre votre pays et le Maroc ?
Le Maroc pour nous est un pays différent. Il est vrai qu’il est un pays arabe mais il est aussi un pays africain. Il est à l’origine de la pénétration de l’Islam en Afrique noire, ce qui a permis de bâtir ces relations historiques extrêmement solides, basées sur les valeurs partagées de la religion musulmane mais aussi sur des échanges commerciaux vieux de plusieurs siècles.
Nous avons le devoir aujourd’hui de perpétuer ces relations et le Maroc occupe une place particulière et importante dans le cœur de chaque sénégalais. Nous œuvrons à accroître le sens et le contenu de nos relations en ce qui concerne les échanges commerciaux, l’investissement et la coopération. Ce que nous avons réalisé aujourd’hui avec le Maroc est très important. Nos pays sont desservis quotidiennement par trois vols depuis Dakar vers Casablanca et vis versa.
Cela prouve que nos deux pays entretiennent des relations privilégiées, que nous aspirons à développer davantage dans tous les domaines dans le cadre de la coopération sud-sud.
Le Maroc investit beaucoup dans le domaine des banques et assurances et bien dans d’autres domaines aussi. Le Sénégal essaye de faire sienne la relation gagnant-gagnant avec le Maroc. Je suis particulièrement heureux de la nature de ces relations que nous voulons consolider, le roi Mohamed VI et moi-même.
Votre pays entretient des relations historiques fortes avec la France. Pays francophone, il est lié depuis quelque temps par de bonnes relations avec les Etats unis d’Amérique.
L’Afrique est aujourd’hui un continent objet de concurrence entre plusieurs grandes puissances : l’Inde, la Chine, le Brésil et la Russie. Comment voyez-vous la répartition de cette influence et de quel bord, au milieu de cet environnement, votre pays se sent le plus proche
Comme vous savez on dit aujourd’hui que le monde est devenu un seul village. Nous, nous avons des relations traditionnelles avec la France, puissance colonisatrice du Sénégal.
Depuis l’indépendance nous avons tissé des relations très solides avec ce pays. Une constance dans notre diplomatie. Notre coopération est très solide.
Excusez-moi de vous interrompre. En 2007, l’ancien président français Nicolas Sarkozy, dans un discours à Dakar, a tenu des propos jugés désobligeants à l’endroit des africains. Cela n’a-t-il pas affecté cette relation ?
Non. Des sénégalais mais aussi des africains avaient, en son temps, réagi au discours du président Sarkozy prononcé à Dakar un discours qui était inadéquat avec la réalité du continent africain et sa place dans l’histoire.
On doit reconnaître que l’Afrique était le berceau de l’humanité. C’est sans équivoque, une vérité historique. En tant qu’homme politique et président de la république aujourd’hui, je pourrai comprendre le discours de Sarkozy. Les chefs d’état peuvent ne pas avoir le temps d’étudier un discours, préparé par d’autres, avant de le lire. Cela peut arriver mais cela ne peut aucunement affecter le dynamisme de nos relations avec la France qui dépassent l’identité de tel ou tel président.
Il s’agit de relations entre deux pays et entre deux peuples sénégalais et français.
Nous avons cette vision pérenne de nos relations avec la France, mais nous avons aussi des relations solides avec les Etats Unis depuis la guerre froide quand nous étions dans le bloc de l’ouest.
Nous avons aussi de solides relations avec le Maroc et l’Arabie saoudite et ce sont là les quatre constances de notre action diplomatique.
Dans le monde d’aujourd’hui nous sommes ouverts à tous et nous ne sommes pas prisonniers de ces quatre constances. Nous sommes ouverts à la Chine, à la Turquie, à l’Inde et au Pakistan.
Nous sommes ouverts à tous et le Sénégal est l‘ami de tous et n’a de problèmes avec personne.
Nous sommes ouverts à tout échange où les deux parties seraient gagnantes. Telle est la philosophie de notre action diplomatique, basée sur l’ouverture mais avec l’existence de certaines constantes et amitiés traditionnelles.
Vos propos, en ce qui concerne l’Afrique, nous rappellent les discours des leaders africains et ceux de la libération du continent, quand vous dites que l’Afrique constitue l’avenir. Vous êtes actuellement président de la commission pour le développement de l’Afrique.
Alors comment l’Afrique pourra-t-elle constituer l’avenir ?
Oui, je suis un africain optimiste et il est évident que l’Afrique est le continent de l’avenir.
Si vous vous referez à l’histoire vous vous rendrez compte que l’Afrique a beaucoup souffert. C’est le seul continent qui a souffert de trois siècles de traite négrière. Ses meilleurs fils avaient été vendus sur les marchés. Elle a ensuite souffert d’un siècle de colonisation au cours duquel ses richesses naturelles avaient été pillées. C’est seulement depuis 50 ans que nos pays sont indépendants et ils font face désormais eux même à leurs problèmes. L’Afrique est un continent très mûr, capable d’être solide et à même de faire face à tous les défis. Elle est aujourd’hui le continent des opportunités car sa population est estimée à un milliard d’individus, un grand marché pour la consommation.
L’Afrique est le continent des opportunités car elle est encore dans la phase de construction. Tout se construit de nouveau.
Par exemple dans le secteur des télécommunications, il existe en Afrique 800 millions de téléphones portables. Cela vous permet de saisir le volume des opportunités que constitue ce secteur.
Je crois que l’instauration de la démocratie dans les pays du continent favorisera beaucoup le développement.
Je suis catégorique : l’Afrique est le continent où il faut désormais investir.
Fort de ce cette logique je lance un appel au monde arabe pour lui demander de s’orienter vers l’Afrique.
Il est vrai que les pays n’ont pas suffisamment d’informations sur le continent, et notre devoir c’est de leur en donner, de les convaincre que l’Afrique est le continent de l’avenir.
Puisque les Etats Unis, l’Europe et l’Asie se sont développés, il ne reste plus que l’Afrique et c’est désormais son tour.
Il s’agit d’une grande opportunité devant les investisseurs et hommes d’affaires, une opportunité à saisir pour créer la richesse et réaliser le développement. Partant de ce qui précède, nous devons rester toujours très optimistes s’agissant de l’avenir du continent.
Béchir Al Bakr (Al Arabi Al Jedid, journal marocain )