Aïdara Sylla VS Goudiaby Atepa
- Le 09 juillet, 2016
- Naguère « amis » et partenaires en affaires, Aïdara Sylla etPierre Goudiaby Atepa s’étripent aujourd’hui par presse interposée. La pomme de discorde : l’aménagement de projets immobiliers et hôteliers au niveau de la Corniche-Ouest. Le Quotidien de ce samedi a consacré une pleine page (5) ainsi que sa Une à ce match où les coups pleuvent. Chacun clame sa bonne foi et désigne l’autre comme le diable.
Aïdara Sylla : « Ce que je ne peux pas comprendre aujourd’hui, c’est d’où Atepa tire sa puissance. Là où tous les organes de l’État se sont accordés, les services de l’Urbanisme, du cadastre, de la Conservation foncière, le maire, le préfet, tout le monde a donné son autorisation de construire. Et lui, qui ne fait pas partie des personnalités à consulter ni son association (Perl, NDLR) non plus, comment ont-ils pu obtenir de faire arrêter les travaux ? »
Atepa : « Quand M. Sylla s’est débrouillé pour avoir le terrain, je lui ai dit : “Je peux t’offrir le plan, même te mettre en rapport avec des bailleurs, mais la contrepartie c’est que tu m’aménages la plage des enfants…” Je n’ai jamais dit qu’il ne fallait pas aménager. (…) Ce que je dis, c’est que nous ayons un principe très simple ; que celui qui se promène ait la vue à la mer et puisse y accéder, c’est tout. (…) Ces gens-là qui ont acheté à deux mille francs le mètre carré, je dis non, je ne peux pas les aider parce qu’ils ont acheté à 2000 et n’ont rien fait là-dessus, ils ont revendu à 1 million le m2. Voilà le combat que nous menons. »
Quand il dit « nous », Atepa évoque lui et ses camarades de la Plateforme pour l’environnement et la réappropriation du littoral (Perl), qui luttent contre l’occupation irrégulière du domaine maritime.
Après avoir obtenu, grâce à l’appui de Wade, un vaste terrain sur la Corniche-Ouest, Aïdara Sylla avait l’ambition d’y bâtir un hôtel. Le projet, repris par Azalai, est à l’arrêt ainsi que celui de l’extension de l’hôtel Terrou-Bi. Ces coups de frein sont intervenus suite à l’injonction de la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (Descos).
Aïdara Sylla affirme que Atepa soutenait ces deux projets. Il se demande ce qui a changé entretemps pour que l’architecte opère un virage à 180° et croit avoir une réponse : « Abdoulaye Wade n’est plus au pouvoir ».
Pour sa défense, Atepa semble dire que le Terrou-Bi, qui visiblement accaparé la plage des enfants, et Aïdara Sylla, qui se serait livré à une spéculation foncière, n’ont pas respecté leurs engagements vis-à-vis de lui.
Qui croire ?
Auteur: seneweb News