18/07/2016 à 20h24
Manuel Valls a fait un point de situation, le 18 juillet à Matignon, avec les responsables parlementaires quatre jours après l’attentat de Nice. – BFMTV
Le Premier ministre a révélé lundi qu’un attentat possiblement très meurtrier avait été déjoué « juste avant » l’Euro 2016.
Alors que la droite multiplie les critiques à l’encontre de la politique du gouvernement en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme, le Premier ministre a défendu ce lundi la ligne adoptée. A l’issue d’une réunion à Matignon avec les responsables parlementaires quatre jours après l’attentat de Nice, Manuel Valls a voulu démontrer l’efficacité de l’état d’urgence par l’exemple en affirmant:
« Nous avons déjoué un certain nombre d’attentats encore ces derniers mois, un juste avant l’Euro qui aurait pu être particulièrement meurtrier ».
Le Premier ministre a également défendu la décision prise par le gouvernement de prolonger une nouvelle fois l’état d’urgence. Alors que le projet de loi propose une prolongation pour trois mois, Manuel Valls a insisté sur le fait que le débat sur cette durée « aurait lieu » au Parlement.
Exploitation des données des ordinateurs et téléphones
Examiné mardi en Conseil des ministres puis débattu au Parlement, le texte sur la prolongation de l’état d’urgence prévoit d’autoriser à nouveau les perquisitions administratives et de permettre d’exploiter les données des ordinateurs et téléphones saisis pour accroître « l’utilité et l’efficacité » de ces perquisitions, a également annoncé Manuel Valls. Les élus Les Républicains ont déjà annoncé qu’ils voteraient ce texte à certaines « conditions » seulement, sans préciser lesquelles.
Le Premier ministre a enfin annoncé que l’opération « Sentinelle », qui mobilise 10.000 militaires dans la lutte contre le terrorisme, allait être prolongée et « rééquilibrée » de Paris vers la province pour tenir compte des congés estivaux.
« Les effectifs de Sentinelle seront concentrés sur deux missions principales: le contrôle des flux aux frontières, dans les gares, les aéroports, et la sécurisation des grands rassemblements estivaux », a précisé Manuel Valls.