Le Monde | 28.07.2016
Barack Obama a dénoncé la vision pessimiste promue par le candidat républicain Donald Trump et a adoubé Hillary Clinton lors d’un discours à la convention d’investiture démocrate à Philadelphie (Pennsylvanie), mercredi 27 juillet.
Se disant optimiste sur l’avenir des Etats-Unis, le président américain a estimé qu’Hillary Clinton était « la seule candidate de cette élection qui croit en cet avenir », la qualifiant de « leader avec des projets concrets pour éliminer les barrières et briser le plafond de verre et donner plus de chances à chaque Américain ».
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« Il y a huit ans, Hillary et moi étions rivaux »
Dernier orateur de la soirée, le 44e président des Etats-Unis est brièvement revenu sur ses huit années passées à la Maison Blanche, avant de se lancerdans un plaidoyer en faveur d’Hillary Clinton, qui fut son adversaire lors de la primaire démocrate de 2008.
« Il y a huit ans, Hillary et moi étions rivaux, nous nous sommes affrontés des mois. C’était dur, croyez-moi. A chaque fois que je croyais avoir gagné la course, Hillary revenait plus forte encore », a-t-il rappelé avant de saluer son choix d’accepter de devenir sa secrétaire d’Etat.
« Elle n’abandonne jamais, jamais. (…) C’est pour ça que je peux le dire en toute confiance, il n’y a jamais eu de meilleure personne, aucun homme, ni moi, ni Bill (Clinton) pour occuperla fonction de présidente des Etats-Unis. »
Trump « n’y connaît rien »
Avant lui, le vice-président Joe Biden a multiplié les attaques contre Donald Trump. Rompu à l’exercice, particulièrement virulent, il a jugé qu’il s’agissait du candidat à la présidentielle le moins bien préparé de l’histoire des Etats-Unis et l’a accusé d’être bien trop éloigné des préoccupations de la classe moyenne américaine :
« Quand la classe moyenne va bien, les riches vont très bien et les pauvres ont de l’espoir. Il ne connaît rien de ce qui peutfaire la grandeur de l’Amérique. En fait, il n’y connaît rien du tout, point à la ligne. »
« La menace est trop grande, les temps sont trop incertains pour élire Donald Trump président des Etats-Unis », a encore déclaré celui qui fut souvent envoyé en première ligne en 2008 et en 2012 lors des campagnes de Barack Obamapour arracher les voix des Américains ordinaires, susceptibles d’être séduits par son discours franc et direct.