30 juillet 2016
Le président de l’Alliance pour la citoyenneté (Act) et le travail faisait face à la presse aujourd’hui. Et ce pour démentir point par point ce qu’il appelle «un complot d’Etat pour l’empêcher d’être candidat à l’élection présidentielle». Dans un premier temps, il est revenu sur l’inculpation. «J’ai été convoqué le vendredi 29 juillet 2016 par le doyen des juges d’instruction saisi par un réquisitoire du procureur de la République Bassirou Guèye. Le Doyen des juges m’a inculpé pour : complicité de faux commis sur des documents administratifs en 2013-2014, usage de faux, et tentative d’escroquerie portant sur les biens de mon ex épouse», explique l’ancien Premier Ministre. Poursuivant il fait savoir que cette inculpation est assortie «d’un contrôle judiciaire visant à limiter ma liberté de déplacement hors du territoire. Le Doyen des juges a précisé que les articles 137, 45 et 46 du Code Pénal étaient visés». Tout en notifiant que c’est Adama Thiam, officier d’état civil aujourd’hui à la retraite, est visé comme étant l’auteur principal du faux.
Seulement, poursuit Abdoul Mbaye avec un calme olympien, «je fais observer que même si je m’étais rendu coupable de soustractions de biens aux dépens de mon épouse (ce qui ne correspond pas évidemment à la réalité), l’article 365 du Code Pénal dispose que «ne pourront donner lieu qu’à des réparations civiles les soustractions commises par des maris au préjudice de leurs femmes, par des femmes au préjudice de leurs maris, par un veuf ou une veuve quant aux choses qui avaient appartenu à l’époux décédé…». Ce qui du reste le conforte dans sa thèse qu’une «tentative d’escroquerie au préjudice d’une épouse ne peut donner lieu à une procédure pénale sanctionnée par une inculpation et une mise sous contrôle judiciaire». Or, poursuit-il, c’est sur le fondement de la tentative d’escroquerie que le doyen des juges a pu être saisi, compte tenu du fait que le faux dans les documents administratifs (art. 137 du Code Pénal) est du ressort du tribunal départemental de Dakar».
Faisant dans la dérision, Abdoul Mbaey précise également que l’article 137 a le « gros avantage de prévoir une peine complémentaire portant privation de droits civiques et civils (art.34), notamment de vote et d’éligibilité »…. Une manière de penser que le pouvoir veut l’empêcher de se présenter à la prochaine élection présidentielle.
Samba THIAM (Jotay.net)