Le 23 août, 2016
La fortune du créateur de Microsoft dépasse désormais les 90 milliards de dollars. Pour mieux mesurer un tel chiffre, voici quelques comparaisons parlantes.
La fortune de Bill Gates, apprend-on ce mardi matin 23 août, pèse désormais 90 milliards de dollars. L’action Microsoft ayant grimpé de 34% en un an, l’homme le plus riche du monde, qui a selon la légende commencé sa vie d’entrepreneur « dans un garage », s’est encore enrichi.
90 milliards, ah ça, ça fait de l’argent. Mais combien au juste ? Le problème des grands nombres, c’est qu’ils ne nous disent plus rien.
Alors il faut chercher des points de comparaison.
Le quotidien économique « Les Echos » par exemple, prend pour repère le PIB américain : la fortune de Gates pèse à elle seule 0,5% de ce dernier.
Pour rendre la chose encore plus spectaculaire, on peut descendre dans le classement des pays. On obtient ainsi que la fortune de Bill Gates c’est :
3,7% du PIB Français ;
La moitié du PIB grec ;
Le PIB ukrainien ;
Deux fois le PIB de la Tunisie ;
Dix fois le PIB de la République du Congo.
Mais il n’est jamais très parlant de comparer un stock (une fortune) à un flux (la production annuelle de richesses) : c’est comme comparer le volume d’un lac au débit d’une rivière. Ou alors, il faudrait dire : « Cela représente une année de PIB ukrainien, dix années de PIB de la République du Congo… » Si l’on reste sur des comparaisons entre stocks, on a l’embarras du choix, mais c’est moins spectaculaire. La fortune de Bill Gates représente :
0,1% du patrimoine privé cumulé des Américains ;
0,7% du patrimoine des Français ;
Près de trois fois la fortune de Liliane Bettencourt ;
Autre comparaison possible, la valeur de marché de produits :
130.000 km² de terres agricoles en France (prix moyen selon le ministère de l’Agriculture, soit quasiment un quart du territoire métropolitain français) ;
7,5 millions de Renault Twingo ;
220.000 appartements de 3 pièces à Paris ;
3.700 immeubles haussmanniens ;
750 Airbus A321. Les voici :
9 millions de Rolex, modèle de base (je ne les dessine pas).
Autre mode de comparaison, on change l’unité de mesure : le temps, la distance…
90 milliards de secondes, cela représente 2.851 ans. Cela nous renvoie à 835 avant Jésus Christ, à l’époque du règne du pharaon Takélot II, et une vingtaine d’années avant la fondation de Carthage par des Phéniciens ;
90 milliards de mètres, cela représente la distance de la Terre à Mercure.
L’économiste Alexandre Delaigue, sur Twitter, propose une autre mesure plus originale :
Mais on peut quand même avoir un petit doute sur la fiabilité de celui qui a compté les fourmis.
Auteur: Nouvelobs – Nouvelobs.com