LeMonde.fr 17 septembre 2016
Le fait du jour
Le candidat républicain à l’élection présidentielle du 8 novembre, Donald Trump, a reconnu pour la première fois publiquement, vendredi 16 septembre, que le président Barack Obama est bien né aux États-Unis. Après avoir refusé la veille d’en convenir au cours d’un entretien avec le Washington Post, M. Trump a dû organiser de toute urgence une conférence de presse pour mettre un terme à la controverse qui enflait. Le magnat de l’immobilier l’a fait à sa manière, en convoquant vendredi la presse dans un hôtel de luxe portant sa marque fraîchement inauguré à deux pas de la Maison Blanche et après avoir reçu les louanges d’une demi-douzaine d’anciens combattants convoqués pour la circonstance, diffusés en direct par toutes les chaînes d’information.
Il a ensuite prononcé la phrase attendue, « le président Obama est né aux États-Unis, point final », non sans avoir accusé Mme Clinton d’avoir entretenu le doute sur une naissance à l’étranger lors de la course à l’investiture démocrate de 2008. Une affirmation que rien n’est jamais venu étayer. M. Trump qui avait activement alimenté les théories complotistes sur le même sujet en 2011, au point de contraindre M. Obama à publier son acte de naissance, s’est gardé vendredi d’exprimer le moindre regret.
Le tweet du jour
« Vous mentez, et vous le savez, c’est répugnant »
L’ancienne « plume » du président Barack Obama, Jon Favreau, présent à ses côtés lors de la campagne de 2008, s’est attaqué vendredi 16 septembre à l’ancien porte-parole du président George W. Bush Ari Fleischer, qui soutenait l’accusation avancée le même jour par le candidat républicain Donald Trump selon laquelle son adversaire démocrate Hillary Clinton a été la première à alimenter les rumeurs sur le lieu de naissance de M. Obama.