Par LEXPRESS.fr avec AFP , publié le 20/09/2016
La fondation Trump aurait payé pour des transactions qui semblent avoir été exclusivement au bénéfice de Donald Trump ou de ses entreprises.
afp.com/Mandel Ngan
Le candidat républicain à la Maison Blanche aurait réglé 258 000 euros d’amende en utilisant l’argent de sa fondation caritative, une pratique prohibée par la loi.
En pleine remontée dans les sondages, Donald Trump est rattrapé par les affaires. Le candidat républicain à la Maison Blanche a utilisé sa fondation caritative pour payer des amendes à la suite de procès, rapporte ce mardi le Washington Post. Cette pratique serait contraire à la réglementation fiscale.
Selon le quotidien, l’homme d’affaires a fait régler par sa fondation 258 000 dollars d’indemnités versées en son nom lors de règlements à l’amiable, alors que la fondation doit seulement servir à des fins caritatives.
En 2007, elle a par exemple versé 120 000 dollars à une association d’anciens militaires dans le cadre d’un règlement avec la ville de Palm Beach, qui poursuivait Donald Trump en raison de la hauteur non réglementaire d’un mat orné d’un drapeau américain sur l’une de ses propriétés.
Uniquement financé par des tiers depuis 2009
Le Washington Post décortique depuis des semaines les finances de la fondation et a découvert que Donald Trump n’avait plus contribué un dollar depuis 2009. A la place, l’organisation caritative est financée par les dons de tiers. La fondation Trump a pourtant payé pour des transactions qui semblent avoir été exclusivement au bénéfice de Donald Trump ou de ses entreprises. L’achat pour 20 000 dollars aux enchères d’un portrait de l’homme d’affaires en 2007 en est un exemple.
« A l’évidence, la fondation Trump n’est pas plus une organisation caritative que l’université Trump n’était un institut d’enseignement supérieur », a raillé une porte-parole d’Hillary Clinton, Christina Reynolds. « Il est grand temps qu’il publie ses déclarations de revenus pour voir si ses problèmes fiscaux concernent aussi ses finances personnelles ».
Une affaire pas assez traitée?
Les démocrates estiment que cette affaire n’est pas assez couverte par les médias, accusés d’être plus indulgents dans leur traitement de la personnalité et du passé de Donald Trump que pour Hillary Clinton, ou de se concentrer sur des affaires plus médiatiques, notamment la comparaison faite par un fils Trump entre les réfugiés syriens et des bonbons « Skittles » empoisonnés.
« Si vous couvrez le scandale des Skittles au lieu de l’usage illégal par Trump de sa fondation, vous êtes probablement journaliste pour de mauvaises raisons », a dit sur Twitter l’ancien conseiller de Barack Obama Dan Pfeiffer.