Parce qu’il ne supporte pas la façon dont Donald Trump traite les femmes, le fondateur d’un magazine pornographique est prêt à offrir une énorme somme d’argent en échange d’un enregistrement compromettant du candidat républicain.
Nouveau rebondissement dans la primaire américaine. Larry Flynt, le fondateur du magazine pornographique, Hustler, a annoncé le 17 octobre dans un communiqué qu’il offrirait 1 million de dollars (environ 908 000 euros) à quiconque pourrait lui fournir, avant le scrutin, des vidéos ou enregistrements audio impliquant Donald Trump, engagé dans une activité “illégale” ou se comportant de manière “avilissante ou dégradante”.
Larry Flynt explique son geste sur thedonaldtapes, un site dédié pour recueillir d’éventuels enregistrements compromettants de Donald Trump : “J’ai toujours célébré les femmes. Les femmes de toutes formes et tailles. Traiter les femmes comme Donald Trump l’a fait est à la fois décevant et incroyable, en particulier de la part de quelqu’un qui veut être notre président”
Il aspire à “dénoncer ces hypocrites”
Flint se dit “atterré par l’hypocrisie des élus qui dictent la façon dont les Américains doivent vivre leur vie, derrière des portes closes en se livrant eux-mêmes aux activités qu’ils condamnent publiquement”.
Le 7 octobre dernier, le Washington Post avait dévoilé une vidéo tournée en 2005 où Trump tenait des propos dégradants sur les femmes, qui avaient fait polémique même dans son propre camp. Donald Trump affirme que “personne n’a plus de respect pour les femmes que lui”, malgré toutes les preuves du contraire, poursuit le communiqué. Larry Flynt s’est donné pour mission de “dénoncer ces hypocrites et de fournir au public autant d’informations que possible sur leurs indiscrétions”.
Engagé pour la liberté d’expression
Flynt n’en est pas à son coup d’essai. En 2007, il avait annoncé qu’il était prêt à débourser 1 million de dollars en échange de preuves d’une liaison d’un “membre proéminent de la fonction publique”. Il a fait une offre similaire en 1998, pendant le procès en destitution du président Bill Clinton, durant l’affaire Monica Lewinsky.
Agé de 73 ans et handicapé depuis qu’il a été victime d’une tentative de meurtre en 1978, Larry Flynt mène un nouveau combat pour la liberté d’expression et contre une “hypocrisie” des dirigeants qu’il n’a de cesse de dénoncer.