BENJAMIN NDIAYE, ARCHEVEQUE DE DAKAR, TAPE DU POING SUR LA TABLE:«Il faut vraiment avoir perdu ses repères humains, son éducation ancestrale et religieuse, pour oser s’en prendre à des tombes»

Monseigneur Benjamin NDIAYE - © Malick MBOW
Monseigneur Benjamin NDIAYE – © Malick MBOW

1 novembre 2016

La communauté catholique fête ses morts ce 1er novembre. Venus de partout de Dakar et de ses environs, ils étaient nombreux à se retrouver au cimetière catholique de Bel Air, pour les besoins de cet événement ô combien importante dans la vie des chrétiens. Mais l’événement n’a pas été que spirituel.

En effet, face aux agressions de toutes sortes contre les morts, l’archevêque de Dakar n’a pas manqué de taper du poing sur la table, en invitant les adeptes de telles pratiques et les municipalités au renforcement de la sécurité. «En venant ici, nous venons d’abord confesser que nous croyons, comme nous le confessons dans le crédo à la résurrection de la chaire et à la vie éternelle. En même temps, nous manifestons notre attachement à tous ceux qui nous ont précédés, parents, amis, collègues et même inconnus dans le passage de la mort», a dit le saint homme. Avant d’ajouter : «Je voudrais aussi dénoncer vigoureusement toutes les agressions réalisées dans les cimetières quels qu’ils soient pour des raisons mercantiles, matérialistes voire mystiques. Il faut vraiment avoir perdu ses repères humains, son éducation ancestrale et religieuse, pour oser s’en prendre à des tombes où reposent en paix des personnes dignes de respect dans leur passage de cette vie à la vie avec Dieu. Ceux qui font de tels actes, ne peuvent pas en attendre des bénédictions», laisse entendre l’archevêque de Dakar devant la délégation de la ville de Dakar, conduite par les  maires socialistes Jean Baptiste Diouf de Grand Dakar et Barthélémy Dias de Mermoz Sacré cœur.

 

Madou Mbodj (jotay.net)

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