C’est désormais connu de tous…Le Sénégal assure pour le mois de novembre la présidence du conseil de sécurité des Nations-Unies. Un moment fort mis à profit par les missions étrangères Sénégalaises pour mettre en branle la politique internationale de l’Etat. Ce que beaucoup ne savent peut-être pas, c’est la dextérité avec laquelle Dakar a tenu la dragée haute depuis le début de la présidence de cette 780 2 ème réunion dudit conseil qui intéresse les médias du monde, à plus d’un titre.
Mankeur Ndiaye et ses services ont eu fort à faire en conduisant les échanges qui continuent de tourner essentiellement autour des options politico-militaires à dérouler pour juguler les menaces contre la paix mondiale.
Par menaces, il faudra entendre : terrorisme, existence de groupes armés à connotation politique, sociale ou religieuse etc… Le ministre des Affaires étrangères du Sénégal a fini, dans ses précédentes allocutions, d’orienter les mesures de défense vers une adaptation nécessaire des missions par rapport à leurs zones d’intervention. Une exigence, selon lui, qui participe de l’efficacité d’intervention des missions en question.
Autrement dit, il faudra allier finesse d’action, adaptation sociale des équipes de maintien de la paix, maitrise des contextes de mise dans les zones d’intervention et disponibilité de moyens logistiques suffisants pour venir à bout du terrorisme, de l’extrémisme mais aussi pour annihiler promptement les réactions violentes et intempestives des groupes armés isolés ou identifiés. Par moyens, il faudra entendre moyens technologiques de dernière génération capable de rendre aisée la collecte d’informations à temps, de détecter rapidement les zones criminogènes ou en proie au terrorisme, d’atténuer les menaces liées à l’utilisation d’engins explosifs…
Cela permettrait d’éviter aux missions de maintien de la paix d’être le plus souvent attaquées comme ce fut le cas avec la Minusma etc…
Le Sénégal compte œuvrer aussi pour l’effectivité d’une collaboration entre institutions de lutte contre ces phénomènes. C’est à ce seul prix, dira Dakar, que les menaces pourront être anéanties, à jamais.
Les échanges continuent à New York. La mission Sénégalaise s’engage à faire de ce mois de novembre, un moment inoubliable pour la diplomatie Sénégalaise qui s’évertue à écrire des pages importantes dans son livre.
Mamadou Moustapha MBAYE
(Envoyé Spécial à New-York)