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Grégoire Noble, le 09/11/2016 à 18:57
Trump hotel © Ilmari – Wikimedia CC
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Avant de devenir président de la première puissance économique mondiale, Donald Trump était un magnat de l’immobilier qui a fait de son nom, une marque de luxe. Retour sur la carrière du milliardaire, émaillée d’incontestables succès et d’échecs passés sous silence.
Donald John Trump Senior a été élu 45e président des Etats-Unis d’Amérique. Né en 1946 à New York, il garde un très fort lien avec cette ville où son nom est synonyme d’immobilier de luxe. Quatrième enfant de Fred Trump, un riche promoteur local, il rejoint l’entreprise familiale en 1968, pour gérer des appartements destinés à la classe moyenne situés dans les quartiers du Bronx, du Queens et de Staten Island. Mais ses ambitions sont toutes autres : grâce à l’aide paternelle, qui lui octroie une forte somme d’argent pour débuter, il participe à un projet immobilier qu’il parvient à rentabiliser dans les deux ans, faisant passer le taux d’occupation du complexe de 34 % à 100 %. Fort de ses premiers succès, Donald Trump s’installe à Manhattan, le quartier le plus huppé de New York, au début des années 1970. C’est là que sa carrière va prendre une autre tournure.
Il commence par renommer l’entreprise Elizabeth Trump & Son (fondée en 1923) en « Trump Organization ». En 1983, il fait construire le premier gratte-ciel à son nom, la Trump Tower située sur la Cinquième avenue, l’artère la plus chic de Manhattan. Culminant à 202 mètres (soit plus que la hauteur autorisée grâce au rachat des droits à construire des parcelles voisines), elle abrite les bureaux de sa compagnie ainsi que ceux de l’assureur Equitable Life. Construite en béton armé et recouverte de verre, elle se distingue par l’implantation d’arbres sur les terrasses inférieures, disposées en gradins, et par l’imposant atrium de 24 mètres de hauteur qui abrite une cascade artificielle. Les trois derniers étages constituent le Penthouse de Donald Trump qui y établit sa résidence principale. S’ensuivent nombre de projets à l’architecture voyante, afin de gagner en visibilité et en notoriété, principalement à New York, mais également dans d’autres villes américaines (Chicago, Atlantic City, Las Vegas).
Cependant, au début des années 1990, les marchés immobilier et hôtelier connaissent un revirement de situation. Entre 1991 et 2009, six établissements portant le nom de Trump font faillite. Dans Newsweek en 2011, l’homme d’affaires déclare : « Je joue avec les lois sur la banqueroute – elles me sont très profitables« . En 2005, il fonde l’université Trump, qui propose des formations dans l’immobilier, la gestion d’actifs et l’entreprenariat. Mais n’est pas Donald qui veut : l’institution est dissoute en 2010 pour devenir The Trump Entrepreneur Initiative. L’organisation n’était ni accréditée, ni reconnue comme université ou école privée, et ses formations ne donnaient droit à aucun crédit universitaire.
Pas de quoi inquiéter le magnat qui s’est diversifié dans l’industrie des spectacles : organisation de matchs de catch et de compétition cycliste – le Tour de Trump – émission de téléréalité le mettant en scène ou parcours de golf accueillant des compétitions internationales. Le magazine Forbes estimait la fortune de Donald Trump à 4,5 milliards de dollars en 2015, chiffre que l’intéressé nie : il assure que le montant est en fait le double. Aujourd’hui élu à la tête des Etats-Unis, il n’est pas encore certain de ce que doit devenir son empire immobilier, qui devrait, en toute logique, échoir à l’un de ses enfants (Donald Junior, Ivanka ou Eric). Reste à savoir si la Maison Blanche sera, elle aussi, renommée « Trump House » ?
Trump Tower, New York
202 mètres, 1983
Le premier gratte-ciel du milliardaire est établi sur la 5e avenue de New York. Il abrite principalement des bureaux mais également les appartements privés de Donald Trump aux 56e, 57e et 58e étages.
Trump World Tower, New York
264 mètres, 1999-2000
Ce gratte-ciel résidentiel à – brièvement – détenu le titre de plus haut immeuble d’habitation du monde. Avant d’être détrôné par une construction dubaïote. Offrant une vue imprenable sur Manhattan, les tarifs sont donc élevés : comptez 500.000 € pour un studio, et 12 M€ pour un grand appartement…
Trump Palace Condominiums, New York
190 mètres, 1991
Cinquante-trois étages de logements dans un immeuble post-moderne, typique des années 1990.
Trump Taj Mahal, Atlantic City (New Jersey)
143 mètres, 1990-2008
Le complexe de loisir abrite un hôtel et un casino face à l’océan Atlantique. Il s’agit de la troisième plus haute tour de la ville.
Grégoire Noble, le 09/11/2016 à 18:57
Trump Las Vegas
190 mètres, 2008
Un autre hôtel, totalement doré, et discrètement orné.
Grégoire Noble, le 09/11/2016 à 18:57
Trump International Hotel & Tower, Chicago
357 mètres, 2009
Le gratte-ciel résidentiel et hôtelier est le 2e plus haut de tout Chicago, après la Willis Tower, grâce à une antenne qui tutoie les 425 mètres.
Trump International Hotel & Tower, Toronto (Canada)
277 m, 2012
L’édifice résidentiel le plus haut du Canada, avec 118 appartements de luxe et un hôtel de 260 chambres.
Grégoire Noble, le 09/11/2016 à 18:57
Trump Ocean Club, Panama City
284 m, 2011
Le magnat est également présent en Amérique centrale.