BD : Gotlib est mort

Goltlib © Malick MBOW
Goltlib © Malick MBOW
Goltlib BD © Malick MBOW
Goltlib BD © Malick MBOW

M6info 4 décembre 2016

Gotlib, auteur de BD, père de Gai Luron, est mort ce dimanche à l’âge de 82 ans.

“La famille de Marcel Gotlib vient de nous apprendre le décès ce jour de Gotlib”, a indiqué Dargaud qui fait part de son “immense tristesse”. “Les millions de lecteurs ayant appris à rire dans les pages de la Rubrique à brac, des Dingodossiers ou de Gai Luron perdent un humoriste fascinant, un dessinateur virtuose, un touche à tout iconoclaste et un ami cher qui parvenait à provoquer le rire à la moindre de ses pages”, a ajouté l’éditeur.

Sur son site web, sa biographe commence ainsi : “tout môme, Gotlib tartine les murs de l’appartement familial de graffitis que son père lessive chaque dimanche : Mes gravures rupestres disparaissaient comme par magie, et je disposais toujours de surfaces bien propres pour recommencer à tout dégueulasser”.

Le premier métier de Gotlib était comptable à l’Office commercial pharmaceutique. Mais le soir, il prenait des cours d’art et de théâtre. Après 28 mois de service militaire en Allemagne, il dépose en 1962 un dossier chez Vaillant, et part en vacances sans prévenir.
Quand il revient, on le cherche partout : il est engagé. Il crée Nanar et Jujube, série dans laquelle va naître Gai Luron, qui finira par piquer la vedette à tout le monde.
Mais Gotlib a un rêve : Pilote. Il racontait même que « de temps en temps, il appellait la rédaction et raccrochait. »
Finalement, il prend son courage à deux mains en 65 et s’y présente : Pilote le publie et Goscinny lui propose de travailler avec lui sur les Dingodossiers.

En 1968, c’est la naissance de la Rubrique-à-Brac. Gotlib devient une star. Dans la foulée, il scénarise les Clopinettes pour Mandryka, Cinémastock pour Alexis et crée Hamster Jovial dans Rock and Folk.

En1972, il lance l’Echo des Savanes avec Bretécher et Mandryka.

En 1975, avec son copain Jacques Diament, Gotlib fonde Fluide Glacial, où il crée les aventures dégoûtantes de Pervers Pépère.

En 1991, il est intronisé Grand Prix d’Agoulême, et, selon la coutume, une exposition lui est consacrée l’année suivante, EuroGotlibLand.

En 1993, il publie chez Flammarion J’existe, je me suis rencontré, roman autobiographique bourré d’humour et d’émotion, où il raconte sa vie d’enfant juif pendant l’Occupation.

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *