INTERNATIONAL – Moscou avait donc un plan pour Donald Trump, qu’elle a su réaliser. D’après une évaluation secrète de la CIA dont le Washington Post se fait l’écho vendredi 9 décembre, la Russie a interféré dans la présidentielle pour aider Donald Trump à gagner. L’actuel président américain Barack Obama avait ordonné un rapport sur les piratages informatiques menés pendant la campagne.
L’équipe du magnat de l’immobilier a immédiatement rejeté les conclusions de la CIA, jugeant que les analystes qui y sont parvenus « sont les mêmes que ceux qui disaient que (l’ancien président irakien) Saddam Hussein disposait d’armes de destruction massive ».
Mais un peu plus d’un mois après le scrutin qui a vu le républicain l’emporter face à Hillary Clinton, des interrogations demeurent sur la nature de l’ingérence russe dans la campagne.
Des emails d’Hillary Clinton confiés par la Russie à WikiLeaks
Pour tenter d’y voir plus clair avant de remettre les clés de la Maison Blanche à Donald Trump le 20 janvier, le président Obama a réclamé en début de semaine un « examen complet sur ce qui s’est passé lors du processus électoral 2016 », a expliqué vendredi sa conseillère à la sécurité intérieure, Lisa Monaco.
Quelques heures plus tard, le Washington Post a révélé qu’une évaluation secrète de la CIA concluait que des personnes liées à Moscou ont fourni au site WikiLeaks des emails piratés sur les comptes de l’ancien directeur de campagne de la candidate démocrate Hillary Clinton, John Podesta, et du parti démocrate, entre autres.
« La communauté du renseignement estime que l’objectif de la Russie était de favoriser un candidat par rapport à un autre, d’aider Trump à être élu », a indiqué au Washington Post un haut responsable mis au courant d’un exposé fait par le renseignement à des sénateurs.