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Le 11 décembre, 2016 Nouvelle étape en Gambie. Après avoir rejeté les résultats de la présidentielle et donc sa défaite, Yaya Jammeh change, une fois de plus, de stratégie. Son parti, l’APRC, a annoncé dans la nuit de samedi à dimanche son intention de suivre les recours légaux de la contestation des résultats devant la Cour suprême.
Si l’APRC indique dans son communiqué que cette intention de déposer un recours devant la Cour suprême est la suite logique de la volte-face de Yaya Jammeh, cette nouvelle posture est pourtant en contradiction avec la déclaration vendredi soir de l’ex-président qui exigeait l’organisation d’une nouvelle élection présidentielle.
Le parti présidentiel répond néanmoins au président élu. Hier Adama Barro a rappelé à Yahya Jammeh qu’il n’avait aucun droit constitutionnel pour faire annuler le scrutin et en organiser un nouveau, qu’il devait passer justement par la constitution pour le faire.
La Cour suprême tranchera
Ce recours devant la Cour suprême, les trois candidats et leurs partis, ont dix jours après le vote pour le déposer, Yaya Jammeh peut donc légalement le faire jusqu’au 12 décembre, c’est-à-dire demain lundi. Mais il y a un problème de calendrier car la journée de demain est fériée.
L’Alliance patriotique pour la réorientation et la construction (APRC) indique donc dans son communiqué que ce recours sera déposé mardi. Et s’il est déposé, il faudra voir quand les juges de la Cour suprême – accusés depuis de nombreuses années d’être aux ordres de Yahya Jammeh- pourront siéger.
Alors que l’ex-président cherche visiblement des soutiens dans l’armée depuis sa défaite, ce nouveau revirement, l’annonce de ce recours qui n’est pas encore déposé, plonge en tout cas, un peu plus les Gambiens dans l’attente et l’inquiétude.
Auteur: RFI.FR – RFI