M6info 23 décembre 2016
Le pape François lors de ses voeux de Noël le 22 décembre / REUTERS
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Lors de ses voeux de Noël jeudi, le pape François n’a pas mâché ses mots face à la Curie romaine.
C’est dorénavant un rituel. Le souverain pontife adressait jeudi ses traditionnels voeux de Noël aux membres de la Curie. Et comme à son habitude, le Pape François a profité de l’exercice faire passer certains messages réformateurs aux cardinaux et évêques.
On se souvient de son réquisitoire en décembre 2014, sur les 15 “maladies” dont souffrait la Curie, comme “l’Alzheimer spirituel” ou “la fossilisation mentale”. En décembre 2015, il avait proposer des remèdes, “des antibiotiques” à ces maladies comme “l’honnêteté”.
Troisième acte cette année. Le pape François à appeler à promouvoir “un personnel venant du monde entier, comprenant des diacres permanents et des fidèles laïcs hommes et femmes”, reconnaissant même qu’ils “pouvaient être plus compétents” dans certaines fonctions tenues historiquement par des religieux.
“Il est d’une grande importance de valoriser le rôle des femmes et des laïcs dans la vie de l’Eglise et leur intégration dans des rôles moteurs des dicastères”, a insisté François.
La très masculine curie compte actuellement deux Italiennes à des postes de responsabilité. Une religieuse sous-secrétaire de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et une laïque sous-secrétaire du Conseil pontifical pour la justice et la paix.
Un “changement de mentalité” nécessaire
Dressant une liste de toutes les décisions réformatrices prises depuis le début de son pontificat, le pape a souligné le sérieux de la réforme. Avant d’ajouter qu’elle devait s’accompagner d’un “changement de mentalité”.
“La réforme n’a pas un objectif esthétique comme si on voulait rendre la Curie plus belle. Elle ne peut pas avoir la forme d’une sorte de lifting, d’un maquillage ou d’une astuce pour embellir le vieux corps de la Curie, encore moins celle d’une opération de chirurgie plastique pour enlever les rides”, a lancé le pape.
“Chers frères, ce ne sont pas les rides que l’Eglise doit redouter mais les tâches!” a ajouté le pape, filant un peu plus la métaphore.