« Si je suis élu, l’impôt sera perçu sur la base de la nationalité »
08/01/2017 à 17h36
En meeting à Tourcoing ce dimanche, Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France Insoumise à la présidentielle, a promis de mettre en place un impôt basé sur la nationalité, et non plus la résidence.
Jean-Luc Mélenchon, président de la France insoumise, en meeting à Tourcoing ce dimanche, a affirmé que s‘il était élu, l’impôt ne serait non plus basé sur le lieu de résidence mais « sur la nationalité du cotisant quand il n’est plus en France ».
Le candidat abordait l’affaire Fadela, cette jeune caissière d’Auchan Tourcoing, victime d’une fausse couche sur son lieu de travail et qui accuse l’enseigne d’en être responsable. À ce propos, Jean-Luc Mélenchon s’en est d’abord pris au contrat qui liait la jeune femme à l’enseigne.
« L’assistanat » d’Auchan
Cette dernière était en « contrat de professionnalisation », a rappelé Jean-Luc Mélenchon. « Un contrat qui permet de ne pas la payer au smic », et surtout qui exonère son employeur de cotisations sociales. « Ça veut dire qu’il ne les paie pas. Mais qui les paie alors? », demande Jean-Luc Mélenchon. « C’est vous! C’est avec vos impôts qu’est financée cette subvention, cet assistanat, qui est fait à qui? À une chaîne milliardaire, pas à des gens qui auraient besoin de solidarité », s’est-il insurgé.
Il a ensuite pris pour cible sans le nommer Gérard Mulliez, le doyen de la famille fondatrice et propriétaire d’Auchan. « Qui est cet homme? Où habite-t-il? En Belgique. Il a le droit. Pourquoi pas? Mais ses impôts, ils habitent où? En Belgique aussi ! évidemment, tout cela doit avoir une fin », a-t-il déclaré.
« Ça se pratique aux États-Unis »
« Si je suis élu, l’impôt sera perçu sur la base de la nationalité du cotisant quand il n’est plus en France », a alors promis Jean-Luc Mélenchon. « Et Monsieur Mulliez pourra bien aller en enfer, que je l’y trouverais aussi pour lui prendre sa part d’impôt », a-t-il promis devant la foule enthousiaste.
Détaillant le dispositif qu’il souhaiterait mettre en place, il a expliqué que « les citoyens français devront déclarer partout dans le monde ce qu’ils paient comme impôt à la nation qui les accueille. Et il est bien normal qu’ils en paient là où ils se trouvent car nous pratiquerons de même chez nous. Mais ils devront déclarer ce montant au fisc. Et celui-ci regardera si, après avoir payé cette somme, en France, ils ne devraient pas encore d’argent. L’impôt sera donc universel ». Et d’ajouter: « qu’on ne me dise pas que c’est impossible, s’est-il encore écrié, puisque ça se pratique aux États-Unis d’Amérique, et j’aime mieux vous dire qu’ils le font avec une certaine férocité ».
N.G.