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Le 17 janvier, 2017
La présence de Paul Kagame à Bamako, les 13 et 14 janvier, aura été l’une des surprises du sommet Afrique-France.
D’abord parce que le président rwandais ne se déplace que rarement en pareilles occasions (il était absent du sommet de l’Élysée sur la sécurité, en 2013) ; ensuite parce que les relations entre Paris et Kigali ont connu un nouveau refroidissement après que la justice française a rouvert, en octobre 2016, son enquête sur l’attentat du 6 avril 1994, sur la base du témoignage, sujet à caution, du dissident rwandais Kayumba Nyamwasa.
Deux raisons expliquent que Paul Kagame ait fait le déplacement. D’abord et surtout, les bonnes relations qu’il entretient avec Ibrahim Boubacar Keïta et le « soutien au Mali » qu’il a souhaité signifier – ce qui rentre dans le cadre de sa récente offensive diplomatique en Afrique de l’Ouest. Ensuite, il s’agit de la dernière réunion des chefs d’État africains avant le sommet décisif de l’Union Africaine à Addis-Abeba, fin janvier. « Ce n’est pas une rencontre bilatérale », souligne une source rwandaise. À l’UA, Paul Kagame doit présenter son projet de réforme de l’institution, et le prochain président de la Commission doit être élu. Officieusement, Kigali a un penchant pour la candidate kényane, Amina Mohamed.
Auteur: jeuneafrique.com