Bourmaud, François-Xavier
LeFigaro.fr•20 janvier 2017
/ LOIC VENANCE/AFP
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Le billet politique – Le leader du MoDem se montre beaucoup moins dur avec Emmanuel Macron qu’il y a quelques mois, au point de laisser envisager un soutien.
On sous-estime souvent l’influence de François Bayrou sur l’Histoire de France. Du moins sur celle des dix dernières années. Prenez l’élection présidentielle de 2007 par exemple. Cette année là, c’est en refusant de répondre à son interphone qu’il fait élire Nicolas Sarkozy. En bas de son immeuble, Ségolène Royal était discrètement venue quémander son soutien. Elle repartit seule dans la nuit. Cinq ans plus tard, en 2012, déçu de Nicolas Sarkozy, François Bayrou change de cheval. A sa façon, sibylline.
«Je ne veux pas voter blanc, ce serait de l’indécision, dans ces circonstances, l’indécision serait indécente», dit-il avant de confier qu’à titre personnel, il s’apprête à voter François Hollande. Lequel sera élu quelques jours plus tard. François Bayrou a beau rêver de l’Elysée depuis son plus jeune âge, il est surtout un faiseur de président. D’où l’importance de son choix pour 2017. Le processus est en cours.
A la rentrée de septembre, il traite Emmanuel Macron d’«hologramme» et dénonce: c’est le candidat «des forces de l’argent». Cinq mois plus tard, changement de pied. Il est toujours question d’argent mais cette fois, pour organiser un casse. «Si on s’alliait avec Macron, on ferait sauter la banque!» assure François Bayrou. Ce n’est pas encore un soutien officiel, ça commence quand même à y ressembler.