26 janvier 2017
François Fillon a assuré jeudi qu’il n’y pas le moindre doute” sur l’emploi “légal”,, “réel”, et “parfaitement transparent” de sa femme comme collaboratrice parlementaire, alors que celle-ci est soupçonnée d’emplois fictifs.
“Ce travail est réel, je m’en expliquerai évidemment avec la justice”, a dit François Fillon jeudi soir. “Il n’y a pas le moindre doute, mon épouse a travaillé pour moi comme collaboratrice parlementaire pendant des années”, a-t-il déclaré.
Interrogé sur les accusations du Canard enchainé, le candidat LR s’est défendu du moindre emploi fictif. “En réalité ma femme travaille avec moi depuis toujours, depuis 1981, depuis ma première élection, elle m’a toujours accompagné dans ma vie publique”, a-t-il dit.
François Fillon a précisé ses fonctions alors que son épouse était sa collaboratrice. Elle a “corrigé mes discours”, elle “a reçu d’innombrables personnes qui voulaient me voir et que je ne pouvais pas voir”, “m’a représenté dans des manifestations et des associations” et fait “la synthèse de la presse”, a-t-il affirmé. Elle “me faisait remonter les demandes des gens, les évolutions de notre société”, a encore précisé le candidat de la droite à l’élection présidentielle.
Elle l’a fait “bénévolement pendant des années” et “en 1997 j’ai un collaborateur parlementaire qui est parti, je l’ai remplacé par Penelope”.
“Il n’y a qu’une seule chose qui m’empêcherait d’être candidat (…) si j’étais mis en examen”
“Je savais qu’en me présentant à l’élection présidentielle j’allais affronter toutes les calomnies, mais pas celle-là, pas celle qui consiste à attaquer ma femme pour m’atteindre”, a-t-il déclaré, et, “à l’évidence, pour essayer de m’abattre comme candidat à l’élection présidentielle”.
“Il n’y a qu’une seule chose qui m’empêcherait d’être candidat c’est si c’est mon honneur était atteint, si j’étais mis en examen”, a-t-il précisé. “Mon épouse est remarquable, elle est exceptionnelle, vous n’imaginez pas à quel point elle souffre qu’on puisse penser qu’elle n’a pas respecté les règles. Je la défendrai, je l’aime et je la protégerai et je dis à tous ceux qui voudront s’en prendre à elle qu’ils me trouveront en face”, a-t-il dit.
Il a aussi précisé qu’il avait rémunéré “deux de (ses) enfants qui étaient avocats” pour des missions qu’il leur avait confiées quand il était sénateur.
Au sujet de la Revue des Deux Mondes, où Penelope Fillon est également soupçonnée d’avoir occupé un emploi fictif, M. Fillon a indiqué que Marc Ladreit de Lacharrière, son propriétaire, “aura l’occasion de s’expliquer” sur un emploi de “conseillère”.