Aux yeux du maire de Dakar, il n’y a pas de comparaison possible entre le régime actuel et celui du Président Abdoulaye Wade à tel point qu’il semble regretter le régime libéral. Même s’il admet qu’il a entretenu des relations difficiles avec Wade, Khalifa Sall affirme que le Pape du Sopi avait au moins l’intelligence du chef. « On ne s’entendait pas avec Wade, mais il avait l’intelligence de vous appeler et de vous écouter », affirme Khalifa Sall dans un entretien avec la Rfm.
le Lundi 30 Janvier 2017
Des propos qui ont outré le président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yaakaar. Sur sa page Facebook, Moustapha Diakhaté écrit que le maire socialiste de la capitale « immole » la vérité lorsqu’il affirme que Wade au moins le laissait travailler. « C’est Wade qui avait demandé au préfet de Dakar de ne pas avaliser la délibération du conseil municipal portant acquisition de 5 terrains. C’est Wade qui avait instruit le ministre de la Justice, Cheikh Tidiane Sy, de faire ouvrir une information judiciaire contre Khalifa Sall pour enrichissement illicite. C’est Wade qui avait bloqué l’opération de déguerpissement de la voie publique », rétorque Moustapha Diakhaté.
Bamba Fall, Barthelemy Dias et Aminata Diallo, les principaux lieutenants du maire de Dakar sont entre les griffes de la justice que Khalifa Sall considère comme étant une justice politisée. Bamba Fall, le maire de la Medina est en prison. Il est accusé de tentative d’assassinat. Son homologue de Mermoz-Sacré-Cœur est en plein procès dans l’affaire du meurtre de Ndiaga Diouf. Et enfin, la députée Aminata Diallo est sous la menace d’une levée de son immunité parlementaire.
D’autre part, Khalifa Sall réaffirme son ancrage au Ps. Il affirme qu’il est socialiste et il restera socialiste. Ainsi donc, Khalifa Sall ne quittera jamais sa formation politique. « Je ne démissionnerai jamais du Parti socialiste », martèle le maire de Dakar et rival du secrétaire général, Ousmane Tanor Dieng, pour le contrôle du Ps. La semaine dernière, le mouvement national des jeunesses socialistes (Mnjs) lui demandait de « prendre son courage à deux mains » et de quitter le parti comme l’ont fait Moustapha Niass, Djibo Ka et tant d’autres. « Ce n’est pas courageux de démissionner, c’est pourquoi je démissionnerai jamais », martèle Khalifa Sall qui dément tout conflit personnel avec Ousmane Tanor dieng. C’est plutôt un problème stratégique qui l’oppose au patron du Parti. Car il estime que le Ps doit toujours aller à des élections sous sa propre bannière. « Nous devons aller aux élections législatives avec notre liste et non avec celle de Bonno Bokk Yaakaar. Le Ps doit aussi présenter un candidat à l’élection présidentielle de 2019 », assène le maire socialiste de la capitale.
Source : Walf Quotidien