Coumba Gawlo parle de sa participation au concert de clôture de la Can : «J’ai été choisie pour ma popularité, ma bonne image auprès de la jeunesse…»

 

 

  • Serigne-MBOUP © Malick MBOWComba-Gawlo
    Serigne-MBOUP © Malick MBOW

L’OBS – Grâce à son univers aussi particulier que captivant, elle enchaîne les succès et les récompenses. Une fois encore, Coumba Gawlo a saisi l’occasion de marquer son nom dans le livre des grands rendez-vous africains. Choisie pour interpréter 3 titres pour clôturer en beauté le concert de la coupe d’Afrique des nations, le 5 février prochain, la chanteuse continue de tisser sa toile dans la sphère musicale. Malgré un agenda surbooké, elle a pris le temps de répondre à notre protocole d’interview. Sans détours…

 

Comment le choix de votre personne s’est-elle opéré, pour participer au concert de clôture de la coupe d’Afrique des nations ?

Le choix de ma personne s’est opéré de la manière la plus simple. Les organisateurs de la Can m’ont choisie naturellement. Quand je leur ai demandé leur motivation, ils m’ont tout simplement répondu que c’était d’abord mon expérience dans le métier et la régularité dans ma carrière. Ensuite, le fait que j’ai gardé mon teint naturel qui me place comme une représentante authentique de l’Afrique. Ils ont également magnifié la bonne image que j’ai auprès de la jeunesse, ma popularité. Je dois dire que j’en suis flattée.

 

Qu’est-ce que cela représente pour vous, en tant qu’artiste féminine et africaine ?

C’est à la fois un grand honneur et une grande fierté ; ce, pour plusieurs raisons. C’est la rencontre des peuples d’Afrique et en tant qu’artiste engagée dans ce continent que j’adore plus que tout au monde et dont je suis fière, je mesure le privilège d’en être le porte-drapeau, non seulement, pour moi, pour l’image de mon pays, le Sénégal, mais surtout celle de l’Afrique, en ce jour important dans l’histoire du sport. Enfin parce qu’à travers la musique, nous allons fédérer et prouver que l’Afrique est unie et peut être indivisible, comme je le dis sur l’hymne de la Can que je vais chanter le jour-J.

 

Quelles sont les clauses de votre contrat ? Le montant de votre rémunération, si ce n’est indiscret ?

Je ne peux malheureusement vous dévoiler les clauses de mon contrat. Ce qui est important, c’est comprendre qu’il s’agit d’aller chanter, lancer des messages forts aux jeunes africains, aux hommes et femmes, sur l’importance de croire en l’Afrique, y rester, y vivre, y gagner sa vie et surtout, être conscient du rôle primordial qu’on peut jouer dans son développement économique, culturel et social. Pour cela, il faut tout un ensemble de dispositions dans nos états d’esprit. Enfin, un patriotisme sans faille. Je compte encore appeler nos leaders à plus de responsabilités et d’attention à l’endroit de nos peuples…

 

Avez-vous déjà choisi les trois morceaux que vous comptez interpréter ? Si Oui, lesquels et pourquoi ?

Je chanterai trois nouveaux titres dont un de mon prochain disque international. Sa sortie est prévue en 2017 Incha Allah, la chanson hymne de la Can composée spécialement pour l’événement et enfin un troisième sur laquelle je serai en duo avec trois autres chanteuses africaines que j’ai invitées. Pour parler de la troisième chanson, je vous dirai qu’elle a un aspect particulier pour moi, puisqu’elle me tient beaucoup à cœur. Elle aborde le thème de la maladie du Cancer du sein. D’ailleurs, c’est le thème de la finale de la Can au Gabon pour sensibiliser sur les dangers de la maladie et ses méfaits. J’ai demandé à Charlotte Dipanda du Cameroun, Josey de la Côte d’ivoire, Pamela Bodjogo du Gabon de m’y accompagner, une manière d’élargir le combat et aussi le spectacle à l’Afrique. Ce sont des jeunes chanteuses africaines très brillantes. Je suis très fière que l’organisation dirigée par M. Richard Attias m’ait confié cette mission difficile de choisir et rassembler des chanteuses autour de ce thème à la Can pour sensibiliser sur cette maladie. Les fonds issus de cette chanson seront reversés à la fondation de la Première Dame du Gabon qui fait un travail dans ce domaine qui mérite d’être salué.

 

Vous allez jouer en live ou en Play back ?

Il y aura beaucoup de danseurs gabonais, je ferai du semi-live, c’est-à-dire Play back avec micro ouvert. Pour être plus clair, je chante en live sur la musique. C’est plus chaleureux, car on peut échanger avec le public.

 

Coumba Gawlo est-elle une passionnée de foot ? Comment appréciez-vous la performance des «Lions» dans cette Can ?

J’adore le foot, j’ai toujours été fan de Zidane, du fait de sa politesse et son humilité, au-delà du grand joueur qu’il a été, de Diego Maradona, Ronaldo, Drogba, Rigobert Song, Roger Milla, Samuel Eto’o, Djibril Cissé, El Hadji Diouf, notre digne fils, Khalilou Fadiga. La liste et longue … Le foot me fait vibrer.

 

Habituée des grands rendez-vous de L’Afrique, quel est le secret de Coumba Gawlo ?  

C’est le travail, mais le travail bien fait. Je me lève tous les jours, sans blague, à 6H. Je suis à mon bureau de 8H jusqu’après 22H, parfois, sur tous les fronts, parce que je ne crois qu’a une seule chose : le travail. Cela seul peut vous aider à vous épanouir et garder votre dignité. Tout le reste, c’est une perte de temps. Je remercie Dieu de m’avoir donné la foi et l’abnégation d’y croire.

 

Votre dernier mot ?

La grande fierté que j’éprouve de représenter mon pays et l’Afrique à la Can, en ce moment important de l’Union africaine. Remercier les organisateurs d’avoir cru en moi, remercier les musiciens avec qui j’ai travaillé sur le projet et particulièrement, mon ami et frère, ce brillant artiste, Fadda Freddy avec qui, j’ai co-écrit et composé l’hymne de la Can dont il a aussi fait les arrangements. Il est vraiment brillant, c’est un amour ! Remercier Ndongo-J, son acolyte, mon staff, souhaiter bonne chance aux «Lions» et dire que je prie fort du fond de mon âme et de tout mon être pour qu’au soir du 5 Février, le drapeau sénégalais brille de mille lumières au-dessus de tous, avec la coupe brandie très haut. Vive le Sénégal ! Vive l’Afrique et merci à vous de m’avoir offert l’opportunité de m’exprimer dans vos colonnes.

PAR MARIA DOMINICA T. DIEDHIOU

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