Par Direct Matin Mis à jour le 31 Janvier 2017
A la tête de son mouvement «En marche !», Emmanuel Macron a décidé de se présenter à l’élection présidentielle 2017 sans passer par la primaire de la gauche. Voici les principaux points connus du programme de l’ancien ministre de l’Economie de François Hollande, qui sera dévoilé le 3 mars prochain.
Si Emmanuel Macron n’a toujours pas dévoilé son projet, il en a esquissé les grandes lignes dans son livre-programme «Révolution», sans toutefois chiffrer ses mesures pour le moment. Il s’y présente à la fois comme «libéral» et «de gauche», affirmant vouloir privilégier une «troisième voie», qui par exemple, protège «non pas les emplois mais les salariés».
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Fiscalité : les cotisations maladie et chômage supprimées
Emmanuel Macron souhaite «diminuer l’écart entre le salaire brut et le salaire net» en supprimant les cotisations maladie et les cotisations chômage» payées par les salariés et les indépendants. Il propose de financer la mesure grâce à la CSG qui, explique-t-il, a «une base beaucoup plus large», puisqu’elle inclut les actifs, les retraités et les revenus du capital. Selon lui, cela permettrait à un couple au Smic de gagner 500 euros nets supplémentaires par mois.
En revanche, il n’a pas précisé à l’heure actuelle comment il entendait compenser la baisse des entrées fiscales que cette mesure implique, et qui servent à financer les assurances maladie et chômage.
Emploi : assouplir les 35 heures
Selon l’ancien membre du gouvernement de François Hollande, nous entrons «dans un monde où selon les âges de la vie on a des préférences différentes». «Dire pour toute la France, pour tout le monde, pour tous les âges, on va travailler 35 heures par semaine, c’est sans doute un peu réducteur», a-t-il ajouté. Concrètement, le candidat souhaite pouvoir introduire plus de souplesse, afin de proposer par exemple aux jeunes de travailler plus de 35 heures par semaine, mais 30 à 32 heures seulement pour le séniors.
Autre point important de son programme : il veut «doper l’esprit d’entreprendre» en permettant de prendre plus de risque dans les carrières. Pour cela, il souhaite garantir le chômage aux indépendants, aux auto-entrepreneurs comme aux salariés après une démission.
Retraites : un système à la carte
Le candidat à la présidentielle a fait savoir qu’il entendait «protéger le pouvoir d’achat des petites retraites». Mais comme pour les 35 heures, il souhaite moduler l’âge de départ à la retraite en fonction des métiers, en la faisant passer de 60 ans minimum à 67 ans maximum.
Education : une autonomie accrue pour les établissements
Emmanuel Macron affirme vouloir donner la priorité à l’éducation, et notamment à l’école primaire. Il veut offrir une autonomie accrue pour les établissements, mettre fin au système d’école primaire unique, et refonder la carte scolaire. Le tout dans le but d’aider notamment les écoles des quartiers en difficulté, en y attirant plus de professeurs expérimentés, qui bénéficieraient donc d’une liberté pédagogique accrue, mais seraient aussi mieux payés.
Réforme administrative : supprimer certains départements
Emmanuel Macron a annoncé vendredi 9 décembre qu’il souhaitait supprimer certains départements s’il était élu président de la République. Seraient concernés les départements situés dans les zones les plus urbanisées et structurées par des métropoles. L’ensemble des départements seraient en revanche maintenus dans les zones rurales.
Sécurité : Restaurer l’autorité de l’Etat
Emmanuel Macron a promis la création de «10.000 fonctionnaires de police et de gendarmerie sur les trois premières années du quinquennat». Il souhaite également «reconstituer notre renseignement territorial dans les quartiers les plus sensibles» et «recréer une nouvelle police de proximité».
Culture : un «pass culturel» de cinq-cent euros pour les jeunes
Emmanuel Macron a proposé vendredi 27 janvier la mise en place d’un «pass culturel» : cinq-cent euros mis à la disposition de tous les jeunes le jour de leurs 18 ans, qu’ils pourront dépenser dans l’achat de livres ou lors de différents événements culturels. Cette mesure serait financée par l’État «pour une partie très minoritaire» ainsi que par les industries numériques. Il a déclaré souhaiter que «100% des enfants aient accès à l’éducation artistique», notamment par le biais «d’appels à projets», financés par les villes et l’État.