13 février 2017
Bordeaux (AFP) – Les Républicains de Gironde ont officiellement lancé lundi à Bordeaux la campagne présidentielle de François Fillon, fragilisé par une enquête sur des emplois fictifs présumés de son épouse Penelope, en présence de son ex-rival Alain Juppé, battu par M. Fillon à la primaire de la droite.
« Dès le soir du 27 novembre (second tour de la primaire, ndlr), j’ai apporté mon soutien à François Fillon et j’ai tenu cette ligne sans changer depuis lors, et je la tiens aujourd’hui. Il peut compter sur mon soutien », a déclaré Alain Juppé à des journalistes lors d’une brève conférence de presse dans un café voisin de la mairie de Bordeaux.
Flanqué de sa première adjointe, Virginie Calmels, qui a intégré l’organigramme de campagne de François Fillon comme conseillère du « Pôle société civile », et du député-maire d’Arcachon Yves Foulon, M. Juppé, qui préside la fédération des Républicains de Gironde, a évoqué une « campagne difficile » avec « deux objectifs »: « rassembler » et « parler aux Français de ce qui les intéresse vraiment ».
Le maire de Bordeaux a notamment mis en garde contre le « risque de l’arrivée du Front national au pouvoir », ce qui « serait un désastre pour notre pays ». « Il faut donc gagner ! », a-t-il conclu.
Depuis le déclenchement, fin janvier, de l' »affaire Pénélope » qui met à mal la candidature de M. Fillon, son ancien rival M. Juppé n’a pas cessé de répéter publiquement qu’il ne serait pas le candidat du « plan B ».
Après avoir « clairement et définitivement » exclu une première fois, dès le 27 janvier, d’être un recours dans l’éventualité d’un retrait du candidat Fillon, M. Juppé ne cesse de répéter depuis lors: « non c’est non! », en écartant toute hypothèse de recours.
- Fillon, visé par une enquête préliminaire, diligentée le 25 janvier par le parquet national financier pour « détournements de fonds » et « abus de biens sociaux », dément que son épouse Penelope ait bénéficié d’emplois fictifs, et entend poursuivre sa campagne « jusqu’au bout ».
« La seule chose qui m’empêcherait d’être candidat c’est si mon honneur était atteint, si j’étais mis en examen », avait indiqué, le 26 janvier sur TF1, l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy.