Par LEXPRESS.fr avec AFP , publié le 17/02/2017 à 09:13 , mis à jour à 10:03
Le président des Etats-Unis a oscillé entre colère et frustration, faisant preuve d’agressivité et d’une certaine confusion, lors d’une séance de questions-réponses avec les médias.
Cette conférence de presse de Donald Trump restera dans les anales, jusqu’à la prochaine. Par la confusion, l’agressivité et les approximations dont il a fait preuve, le président des Etats-Unis a une nouvelle fois créé l’événement.
Se prêtant au plus long jeu de questions-réponses ouvertes avec les médias depuis qu’il a accédé à la présidence, Donald Trump a de nouveau fait montre de son style présidentiel pour le moins atypique.
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« Les fuites sont réelles, les informations sont fausses »
Interrogé sur les fuites qui ont mené à la démission du conseiller à la sécurité nationale Mike Flynn pour ses contacts inappropriés avec l’ambassadeur russe, Donald Trump s’est montré incohérent. « Les fuites sont réelles », a-t-il répété à de nombreuses reprises, en martelant que tout serait fait pour en trouver l’origine. Mais « les informations [de ces fuites] sont fausses, parce que tant de choses sont fausses dans ces informations ».
A propos de la chaîne d’informations CNN, l’une de ses bêtes noires, il s’est livré à une critique à l’expression décousue, représentative des moments les plus gênants de la conférence de presse: « Je veux dire, je regarde CNN, c’est tant de colère et de haine, et juste de la haine. Je ne la regarde plus parce que ce n’est pas très bon. Je pense qu’elle devrait être honnête. Je pense qu’elle devrait être – je pense que ce serait franchement plus intéressant. Je sais à quel point les audiences de chacun sont bonnes en ce moment, mais je pense qu’en fait – je pense que ce serait en fait mieux. »
« Je ne divague pas et ne délire pas »
Le milliardaire, qui a dit s’adresser directement aux Américains, a également anticipé une couverture critique de sa conférence de presse : « Demain, ils diront, ‘Donald Trump divague et délire devant la presse’. Je ne divague pas et ne délire pas. Je vous le dis. Vous savez, vous êtes des gens malhonnêtes. Mais, mais je ne divague pas et ne délire pas. (…) Mais demain, les unes seront, ‘Donald Trump divague et délire’. Je ne divague pas et ne délire pas. »
Sur des sujets plus précis, le successeur de Barack Obama s’est montré peu rigoureux. Interrogé sur les provocations militaires de Vladimir Poutine pour tester les Etats-Unis, il a rappelé que les Etats-Unis était « une très grand puissance nucléaire » et évoqué le spectre d’un « holocauste nucléaire ».
Au-delà de la presse, laissant éclater sa frustration, Donald Trump s’en est pris également à la justice et aux démocrates, qu’il accuse de saper ses efforts. En introduction, il avait affirmé avoir remporté la plus grande victoire en nombre de voix du collège électoral depuis Ronald Reagan. Un journaliste lui fait remarquer que c’était faux. « C’est ce qu’on m’avait dit », a-t-il balbutié en regardant ses notes avant de passer à une autre question. Une séquence cruellement représentative.