Le président chinois est reçu jeudi et vendredi dans la luxueuse villa de son homologue américain en Floride. Une rencontre cruciale pour le rapprochement entre les deux puissances. Mais depuis des années, Donald Trump et certains de ses proches ont fait de la Chine l’une de leurs cibles préférées.
1/ «La Chine décidera de nous aider ou pas avec la Corée du Nord (…) S’ils ne le font pas, ce ne sera bon pour personne», a déclaré dimanche le président américain dans le Financial Times. À la question de savoir si les États-Unis pourraient agir sans l’aide de Pékin, il a répondu: «Absolument».
2/ «La réunion avec la Chine la semaine prochaine sera très difficile car nous ne pouvons pas continuer à avoir des déficits (commerciaux) énormes», a lancé le président jeudi dernier sur Twitter.
The meeting next week with China will be a very difficult one in that we can no longer have massive trade deficits…
Il a entre-temps demandé à son administration de recenser les pays qui «trichent» avec les règles en place en matière de commerce mondial… sans donner de précisions sur les pays qui pourraient être concernés. Le milliardaire avait déjà qualifié les Chinois d’«ennemis» des Américains sur le plan économique en 2011, lors d’une interview sur CNN. «Ce ne sont pas des gens qui comprennent la gentillesse», avait-il ajouté.
3/ «Nous allons devoir envoyer un signal clair à la Chine, pour lui signifier que les constructions sur les îles (contestées) doivent cesser, et ensuite, que son accès à ces îles ne sera plus permis», a déclaré mi-janvier celui qui s’apprêtait à devenir secrétaire d’État, Rex Tillerson, devant le Sénat américain.
4/ «Est-ce que la Chine nous a demandé si c’était OK de dévaluer sa monnaie (…), de taxer lourdement nos produits ou de construire une énorme base militaire en pleine mer de Chine? Je ne crois pas!», a réagi sur Twitter le président américain, pour balayer les critiques venues de Pékin après son entretien téléphonique avec la présidente de Taïwan, Tsai Ing-wen.
The President of Taiwan CALLED ME today to wish me congratulations on winning the Presidency. Thank you!
their country (the U.S. doesn’t tax them) or to build a massive military complex in the middle of the South China Sea? I don’t think so!
Le président américain avait expliqué en décembre sur la chaîne Fox qu’il aurait été insultant de pas répondre à l’appel de Tsai Ing-wen qui voulait le féliciter pour sa victoire: «Je ne sais pas pourquoi nous devons être liés à une politique d’une ‘Seule Chine’, à moins que nous passions un accord avec la Chine pour obtenir d’autres choses, y compris sur le commerce», avait-il ajouté. Il est depuis revenu sur ses propos, assurant à son homologue chinois, que les États-Unis respecteraient le principe de la «Chine unique».
5/ «Le concept de réchauffement climatique a été inventé par et pour les Chinois dans le but de rendre l’industrie américaine non compétitive», a lancé le milliardaire sur son réseau social préféré en novembre 2012, bien avant de participer à la campagne présidentielle de 2016.