Le piratage russe repose sur de faux documents américains, selon Poutine

 

 

Vladimir POUTINE - © Malick MBOW
Vladimir POUTINE – © Malick MBOW

Reuters ven. 2 juin 18:03 UTC

 

Selon le président russe, ces accusations de piratage ne sont rien d’autres que des « ragots dommageables » qui ont pénalisé les relations internationales et l’économie mondiale.

« J’ai lu ces rapports », a commenté Vladimir Poutine lors du forum économique de Saint-Pétersbourg. « Même dans ces rapports, i n’y a rien de précis mais seulement des suppositions et des conclusions fondées sur des suppositions », a poursuivi le chef de Kremlin.

« Où sont les empreintes digitales ? Des adresses IP peuvent être falsifiées. Savez-vous combien il existe de spécialistes qui sont capables de faire croire que vos enfants utilisent votre ordinateur à partir de votre adresse IP ? On peut falsifier n’importe quoi et ensuite accuser n’importe qui. Il n’y a pas de preuve », a-t-il affirmé.

La communauté américaine du renseignement est parvenue à la conclusion que des pirates russes soutenus par le Kremlin avaient dérobé des documents dans les serveurs utilisés par le Parti démocrate et avaient ensuite rendu publics ces documents afin d’embarrasser la campagne d’Hillary Clinton.

Les services de renseignement estiment que ces actes de piratage visaient à favoriser l’élection de Donald Trump, le candidat républicain dont la position à l’égard de la Russie était jugée plus favorable par le Kremlin.

Donald Trump dément qu’il y ait eu collusion entre des membres de son équipe ou certains de ses conseillers et des responsables russes.

Pour Vladimir Poutine, la victoire de Donald Trump s’explique par le fait que le milliardaire a réussi une meilleure campagne électorale.

« L’autre camp (les démocrates) a mal évalué les choses. Ils ne veulent pas admettre qu’ils ont commis des erreurs. Il est plus facile pour eux de dire qu’ils ne sont pas responsables, que les Russes sont responsables d’ingérence dans l’élection. Cela me rappelle l’antisémitisme », a conclu Poutine.

(Andrey Ostroukh; Pierre Sérisier pour le service français)

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