UN DERNIER HOMMAGE UNANIME À NDARY LÔ

 

 

 

mayweather © Malick MBOW
mayweather © Malick MBOW

15 juin 2017

Dakar, 15 juin (APS) – L’artiste sculpteur Ndary Lô, décédé le 8 juin dernier à Lyon (France), a été inhumé ce jeudi à Rufisque (banlieue dakaroise) après la levée du corps à l’hôpital Principal de Dakar, où artistes et personnalités de la culture lui ont rendu un dernier hommage.

 

« Au nom du président de la République, protecteur des arts et des lettres, je rends hommage à un grand artiste », a dit le ministre de la Culture et de la Communication, Mbagnick Ndiaye, dans son adresse prononcée devant la famille du défunt, ses amis et des membres de la communauté artistique.

 

Il a aussi rendu hommage à l’artiste, « au nom de la nation », déclarant que le Sénégal « indépendant avait alors un an, il a appris à marcher avec Ndary Lô ».

 

Mbagnick Ndiaye fait référence aux sculptures de Ndary Lô (né en 1961), intitulées « Les marcheurs » (2000-2001) et représentant de longues silhouettes métalliques filiformes à l’image de l’artiste.

 

Le ministre est largement revenu sur le parcours du sculpteur, un « pur produit » du Conservatoire des arts de Dakar, qui selon lui « a su trouver sa voie, son style et sa marque » tout au long de sa carrière.

 

Il évoque l’exposition « Les Eclaireurs », en cours (du 19 mai 2017 au 14 janvier 2018) au Palais des Papes et autres musées à Avignon (France), où 15 pièces des œuvres de Ndary Lô figurent, notamment la sculpture dénommée « La prière universelle » (2002), une statue monumentale de sept mètres de haut et plus d’une tonne.

 

Ndary Lô, « un homme reconnu et adulé à travers le monde », était aussi l’artiste emblématique de la collection « Blachère », à l’origine de l’exposition d’Avignon.

 

« Au-delà de sa personne, a résumé le ministre de la Culture et de la Communication, c’est le Sénégal tout entier que Ndary honore ».

 

Viyé Diba, porte-parole des artistes à cette occasion, a tout d’abord rappelé que « quatre artistes majeurs » étaient décédés cette année, avant d’appeler à « accepter la volonté divine ».

 

« Ils ne sont pas partis, l’artiste ne part jamais », a-t-il souligné ensuite, estimant que Ndary Lô a « une grand part » dans la vie des arts au Sénégal.

 

Viyé Diba a insisté sur la protection du patrimoine de ces « artistes majeurs » rappelés à Dieu, parce qu’il y va de la mémoire du Sénégal, a dit le plasticien.

 

Au nom de la famille, Mouhamadou Lô, frère de Ndary, a remercié la famille de la culture et des arts, notamment Cheikh Ndiaye et Soly Cissé, de même que les pouvoirs publics pour leur soutien.

 

« Nous sommes fiers de son action et la famille lui sera éternellement reconnaissante’’, a dit Mouhamadou Lô en parlant de son frère disparu.

 

La contribution artistique de Ndary Lô a été plusieurs fois sanctionnée par des distinctions. Il a notamment remporté le Grand prix du président de la République pour les arts en 1999.

 

De même que le Grand prix Léopold Sédar Senghor de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’art) en 2002, avec « La longue marche du changement » et « La grande muraille verte » (2008).

 

 

 

 

 

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