Budget : Philippe annonce des économies pour répondre à un « dérapage inacceptable »

 

Edouard-Philippe © Malick MBOW
Edouard-Philippe © Malick MBOW

M6info

Le déficit public devrait déraper à 3,2% du produit intérieur brut (PIB) en 2017. Dans un audit, la Cour des comptes tacle l’ancien président François Hollande et tire la sonnette d’alarme à l’approche du premier budget du quinquennat Macron.

“Inacceptable” ! Édouard Philippe a dénoncé avec virulence jeudi un “dérapage” budgétaire de 8 milliards d’euros légué par le précédent quinquennat et annoncé de nouvelles économies pour faire face à cette situation.

Dans une courte déclaration à la presse, le Premier ministre est revenu sur les conclusions du rapport de la Cour des comptes remis jeudi : “Elles sont sévères, elles sont sans appel”, a-t-il vivement déploré, en épinglant le gouvernement précédent de François Hollande, dont Emmanuel Macron a été le ministre de l’Économie entre 2014 et 2016.

8 milliards d’euros

“Nous héritons d’un dérapage de plus de 8 milliards d’euros. 8 milliards d’euros… C’est inacceptable”, s’est insurgé Edouard Philippe en rappelant que “l’équipe sortante s’était engagée à un déficit à 2,8% du PIB” en 2017 alors que “la Cour dit qu’il est sans doute autour de 3,2%”.

Ce trou de 8 milliards d’euros, “c’est comme si le gouvernement précédent avaient construit un budget en oubliant celui de la Justice. C’est presque trois fois le budget de la Culture”, a relevé Edouard Philippe, en estimant que “tous ces artifices placent la France dans une situation de grande fragilité”.

Un constat accablant

Un peu plus tôt jeudi, la Cour des comptes a remis les résultats d’un audit effectivement à charge pour le précédent quinquennat. La Cour des comptes y met clairement en cause la gestion de l’ancien président François Hollande et tire la sonnette d’alarme à l’approche du premier budget du quinquennat Macron.

“Des risques forts pèsent sur la capacité de la France à tenir pour l’avenir ses engagements européens”, a mis en garde lors d’une conférence de presse Didier Migaud, président de la haute juridiction financière, en présentant cet audit des finances publiques.

Des “mesures fortes de redressement”

En avril dernier, la France s’était engagée à ramener son déficit public à 2,8% du PIB cette année et 2,3% en 2018, après 3,4% en 2016, afin de repasser sous la barre fatidique des 3% exigée par les traités européens, pour la première fois depuis 10 ans.

Mais selon les sages de la rue Cambon, en 2017, “sans mesures fortes de redressement”, le déficit public devrait s’établir à 3,2% du PIB. Concrètement, cela correspond à un dérapage d’environ 8 milliards d’euros par rapport aux prévisions officielles, et de 4 à 5 milliards pour parvenir à un déficit de 3%, objectif affiché par le gouvernement d’Edouard Philippe.

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