La rédaction le 7 Juillet 2017
Invité au Sommet du G5 Sahel qui s’est tenu à Bamako au Mali, le week-end dernier, le président français n’a pas caché son courroux devant l’attitude des dirigeants de plusieurs pays de la zone Franc qui voient en cette monnaie, la cause de leurs malheurs.
De plus en plus de voix s’élèvent pour demander le retrait des pays africains francophones de la zone Franc. Un mouvement qui prend de l’ampleur non sans irriter visiblement, le tout nouveau président français, Emmanuel Macron.
Invité au Sommet du G5 Sahel la semaine dernière à Bamako, au Mali, ce dernier n’a pas caché son courroux face à tout ce vacarme. «Si on se sent pas heureux dans la zone franc, on la quitte et on crée sa propre monnaie comme l’ont fait la Mauritanie et le Madagascar», a-t-il recommandé à ceux qui pensent que cette monnaie est à l’origine des malheurs des pays qui l’utilisent.
Pour le président français, au lieu de passer le temps à alimenter des polémiques inutiles autour du Franc CFA, les leaders des pays africains de la zone Franc gagneraient plutôt à poser des actes. « Si on y reste (dans la zone franc-NDLR), il faut arrêter les déclarations démagogiques, faisant du franc Cfa, le bouc émissaire de vos échecs politiques et économiques, et de la France la source de vos problèmes », a-t-il asséné aux Chefs d’Etat du G5.
Dans un entretien accordé au journal Jeune Afrique, peu avant le premier tour des élections présidentielles en France, Macron indiquait déjà au sujet de la sortie du Franc Cfa, que « c’est un choix qui appartient d’abord aux africains eux-mêmes. Je note avec raison que les gouvernements africains restent, avec raison attachés aux deux espaces monétaires (Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale ) qui constituent la zone Franc CFA et qui contribue à la stabilité économique et à l’intégration régionale ».
Les militants pour un retrait des pays africains francophones du Franc CFA ont souvent accusé la France de manœuvrer, pour rendre ce dessein impossible. Mais avec cette sortie d’Emmanuel Macron, il est clair que la balle est désormais dans le camp des leaders des pays d’Afrique Centrale et de l’Ouest, utilisateurs de cette monnaie coloniale.
Source : Cameroon-Info.Net