Par LEXPRESS.fr avec AFP , publié le 16/08/2017 à 11:07 , mis à jour à 23:17
afp.com/Jason Miller
Après les incidents de Charlottesville, qui ont coûté la vie à une manifestante antiraciste, le basketteur américain LeBron James a tenu à interpeller Donald Trump.
Superstar de la NBA, le basketteur américain LeBron James a accusé mardi Donald Trump de remettre la haine « à la mode », après les propos du président américain sur les responsabilités des violences de Charlottesville qui doivent selon lui être recherchées « des deux côtés ». « Il y a toujours eu de la haine aux États-Unis. On le sait, mais Donald Trump l’a remise à la mode » a commenté le joueur des Cleveland Cavaliers dans un message posté sur son compte Twitter.
Hate has always existed in America. Yes we know that but Donald Trump just made it fashionable again! Statues has nothing to do with us now!
— LeBron James (@KingJames) August 15, 2017
Lors d’une conférence de presse donnée depuis la Trump Tower à New York, Donald Trump a renvoyé dos-à-dos les membres de la droite suprémaciste qui s’étaient donné rendez-vous samedi dans cette petite ville de Virginie et les manifestants venus les dénoncer. Les violences de Charlottesville ont causé la mort d’une femme de 32 ans, Heather Heyer, qui a été mortellement percutée par une voiture conduite par un suprémaciste blanc alors qu’elle participait à une contre-manifestation pacifique.
Soutien à Hillary Clinton
Triple champion NBA et désigné à quatre reprises comme le meilleur joueur de la Ligue, LeBron James s’est également exprimé mardi soir lors d’un événement organisé par sa fondation, à Sandusky, dans l’Ohio. « J’ai cette occasion de parler et je suis quelqu’un dont la voix est écoutée. Je dis que la seule façon pour nous de nous améliorer en tant que société et en tant que personnes est l’amour. C’est la seule façon par laquelle nous pourrons conquérir quelque chose ensemble », a-t-il assuré.
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« C’est à nous de nous regarder dans le miroir. Depuis l’enfance jusqu’à l’âge adulte, à nous tous de nous regarder dans le miroir et de nous demander ce que nous pouvons améliorer pour aider au changement », a poursuivi LeBron James, qui a l’habitude de s’exprimer publiquement sur des sujets de société. Durant la campagne présidentielle américaine, il avait apporté son soutien à Hillary Clinton et avait notamment participé à l’un des meetings de la candidate démocrate dans l’Ohio, où il a grandi.
En décembre dernier, le joueur de 32 ans avait refusé de séjourner dans un hôtel de New York appartenant à Donald Trump, où son équipe avait prévu de loger avant un match de NBA. « J’espère pour ma famille, pour nous tous, que Donald Trump sera l’un de nos meilleurs présidents. Ne pas séjourner dans cet hôtel est juste une question de préférences personnelles. C’est comme si j’allais au restaurant et plutôt que de manger un steak, je prenais du poulet », s’était-il justifié.