- Le 06 mars, 2018 Le chef de l’Etat a réaffirmé mardi sa vision d’une approche « globale et de haut niveau » de la formation professionnelle qui prend en compte tous les segments de la société.
’’Notre approche ne doit pas être élitiste, c’est-à-dire investir seulement dans la formation des avocats, médecins, journalistes ou enseignants entre autres. Il faut une approche globale et de haut niveau qui prendra en compte tous les segments de la société », a-t-il déclaré lors du lancement du Projet de formation école-entreprise (PF2E).
Ce projet piloté par le ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat, est en phase d’expérimentation sur une période de 3 ans, afin d’améliorer l’employabilité d’au moins 10.000 jeunes pour un coût d’environ 5 milliards de francs CFA.
Selon le président de la République, il faut nécessairement des menuisiers, mécaniciens, couturiers et autres corps de métiers pour asseoir un développement durable et inclusif.
’’Nous avons des personnes très habiles mais il leur manque le savoir-faire. L’Etat et les entreprises doivent les former dans le métier qu’ils veulent exercer et les aider à trouver leur voie », a dit Macky Sall, estimant qu’il y va du bien-être de la chaîne de production du pays.
Si l’on en croit Macky Sall, le Projet de formation école-entreprise se présente ainsi comme une réponse aux faiblesses structurelles de la formation professionnelle au Sénégal. ’’Il n’est absolument pas possible de prendre en charge de façon durable le chômage des jeunes sans formation’’, selon lui.
Il a réitéré l’engagement du gouvernement, en partenariat avec les entreprises nationales, de relever les défis de la formation professionnelle et l’insertion des jeunes compris dans la tranche d’âge de 16 à 24 ans.
Le président de la République a rappelé que l’Etat, à lui seul, ne pourra pas y arriver, compte tenu notamment du faible niveau de la population active du Sénégal.
Selon des statistiques officielles, pour 8, 5 millions de personne en âge de travailler, seuls 6 % ont un diplôme ou une qualification professionnelle.
’’Nous ne pouvons pas laisser perdurer ces insuffisances. C’est pourquoi, avec le projet, nous voulons exprimer en faveur de 25 000 jeunes notre engagement de leur donner un métier pour ensuite pousser ceux qui sont formés à ouvrir de petites entreprises », a dit Macky Sall.
Il a souligné l’importance des ressources humaines de qualité dans le processus d’émergence, qui nécessite selon lui que les jeunes sénégalais puissent davantage faire valoir des qualifications professionnelles.
Dans cette perspective, le présidant Sall a annoncé la construction de 17 nouvelles structures de formation professionnelle, lesquelles devraient compter plusieurs sites au niveau national, dans le cadre de l’employabilité des jeunes et des efforts visant à booster la compétitivité du pays.
Auteur: Aps