M6info 23 mars 2018
AFP
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Lors de la prise d’otages de Trèbes vendredi, un gendarme n’a pas hésité à échanger sa place avec une femme séquestrée. Grièvement blessé pendant l’assaut, le militaire “lutte contre la mort”.
“Son héroïsme et son courage forcent notre respect.” Peu de temps après la fin de la prise d’otages de Trèbes vendredi après-midi, le ministre de l’Intérieur a tenu à saluer le geste courageux d’un gendarme qui, au péril de sa vie, à échanger sa place avec une femme détenue par Redouane Lakdim.
Le preneur d’otages a été abattu par nos forces.
Un lieutenant-colonel de @Gendarmerie s’est substitué à l’un des otages.
Il est grièvement blessé. Son héroïsme et son courage forcent notre respect.
16:01 – 23 mars 2018 · Trèbes, France
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Le ministre de l’Intérieur parle d’un “acte d’héroïsme comme en sont coutumiers les gendarmes et les policiers qui s’engagent au service de la Nation pour protéger les citoyens”. Un geste “héroïque” sans nul doute car ce lieutenant-colonel de gendarmerie a été “gravement blessé” par balle lors de l’assaut du GIGN, a précisé Gérard Collomb :
“Le lieutenant-colonel de gendarmerie qui était avec ses hommes s’est volontairement substitué à un otage que le terroriste tenait et il est resté avec lui (…) Le terroriste a tiré, le GIGN est intervenu et a abattu le terroriste”.
Téléphone “ouvert sur la table”
Selon France Bleu, le militaire de 45 ans, rattaché au groupement local de gendarmerie de l’Aude, est entré de son propre chef dans le supermarché pour se proposer comme otage en échange d’une civile. Resté seul avec le terroriste, il a ensuite laissé “ouvert sur la table” son téléphone portable pour permettre aux forces de l’ordre d’entendre ce qui se passait à l’intérieur du magasin.
“Lutte contre la mort”
Le gendarme ainsi que deux autres militaires ont été touchés lors de l’attaque finale donnée par le GIGN. Le militaire “lutte contre la mort”, a précisé Emmanuel Macron lors d’un point presse vendredi. La Manche libre publie ce soir une photo de l’officier à l’époque où il commandait la compagnie de gendarmerie d’Avranches, de 2010 à 2014.
“Pas de scénario préétabli”
La Dépêche du Midi fait elle état d’une simulation d’attaques terroristes commandée par l’officier de gendarmerie à Carcassone en décembre dernier. Fait étrange, l’exercice se passait dans un supermarché. Le lieutenant-colonel déclarait alors au quotidien :
“Une tuerie de masse a eu lieu dans un supermarché, c’est la seule information qui a été donnée aux forces de l’ordre. On veut être au plus proche des conditions réelles, donc il n’y a pas de scénario préétabli”.
Une déclaration prémonitoire. Aujourd’hui l’homme a fait preuve d’un courage incroyable en prenant la place d’une otage pour sauver une vie, au risque peut-être de perdre la sienne.