L’ancien président contre-attaque dans le « JDD ».
- Rédaction du HuffPost avec AFP
NICOLAS SARKOZY – Après une semaine judiciaire agitée et sa mise en examen dans le cadre d’une enquête sur un éventuel financement par le régime Kadhafi de sa campagne présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozycontre-attaque dans les médias.
Après un passage sur le plateau du 20-Heures de TF1 jeudi, l’ancien président de la République s’est cette fois-ci exprimé dans les colonnes du Journal du Dimanche.
« Quel que soit le temps que ça prendra, je briserai les auteurs de la machination honteuse qui porte atteinte, au-delà de moi-même, à la fonction que j’ai exercée et à notre pays », tonne ainsi Nicolas Sarkozy, dénonçant une « manipulation d’une ampleur inédite ».
L’ancien chef de l’Etat vise « trois groupes d’individus qui, pour des raisons différentes, ont intérêt à [le] salir »: « une bande d’assassins […] qui entouraient Kadhafi », « les gens de Mediapart et leurs comparses » qui se « comportent […] en militants politiques » et « les affidés du régime déchu de Kadhafi, dont le plus visible est Ziad Takieddine ».
« Dire que j’ai favorisé l’Etat libyen est une monstruosité », déclare encore Nicolas Sarkozy, qui entend faire « usage de toutes les voies de recours qui [lui] sont ouvertes ».
Guéant et Hortefeux pas mêlés à un éventuel financement
Par ailleurs, Nicolas Sarkozy affirme n’avoir « aucune raison de douter » que Claude Guéant et Brice Hortefeux n’aient « jamais été mêlés au prétendu financement libyen » de sa campagne de 2007.
« Brice Hortefeux est mon plus vieil ami. Claude Guéant a été un excellent collaborateur », rappelle-t-il dans le JDD. « Je n’ai aucune raison de douter que de près ou de loin, ils n’ont jamais été mêlés au prétendu financement libyen de ma campagne de 2007 », ajoute-t-il au sujet de ses anciens ministres, que son contrôle judiciaire lui interdit désormais de rencontrer.
Jeudi soir sur TF1, il avait semblé prendre ses distances avec ces deux proches. A propos de Claude Guéant, son bras droit durant la campagne victorieuse de 2007, il avait ainsi asséné: « S’il a des faits qui lui sont reprochés, et il a droit comme les autres à la présomption d’innocence, il s’en expliquera. Pas en tant qu’ancien collaborateur de Nicolas Sarkozy, mais en tant que Claude Guéant lui-même. »
Quant à Brice Hortefeux, un ami proche « depuis tant d’années », M. Sarkozy avait dit: « s’il a eu des rapports avec tel ou tel, il s’en expliquera, et je lui fais confiance ».