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Gérard Horny — 1 décembre 2018
Ses très nombreuses réformes se révèlent à l’usage peu digestes. Il y a un monde entre la théorie économique et la réalité. Et les résultats ne peuvent être immédiats.
Quand on écoute les revendications des «gilets jaunes» et qu’on fait l’effort de jeter un coup d’œil rétrospectif sur le programme du candidat Macron, l’évidence est indéniable: il est sûr que dans leur grande majorité, ces femmes et ces hommes n’ont pas voté pour l’actuel président de la République. Dès le départ, le discours de ce jeune énarque et ancien banquier d’affaires ne pouvait les séduire. Mais, dans tous les cas, il y a une chose que ces opposants ne peuvent lui reprocher: Emmanuel Macron ne les prend pas en traître, ce qu’il fait est conforme à son programme.
De multiples vidéos circulent sur les réseaux sociaux sous les rubriques générales «macronneries» ou «best of Macron». On y voit des déclarations du ministre de l’Économie et du candidat à la présidence parfois assez savoureuses comme «Je suis socialiste» puis «Je ne suis pas socialiste».
Elles rappellent que des paroles malheureuses peuvent vous suivre très longtemps, parfois tout un quinquennat, comme François Hollande pourrait en témoigner depuis sa fameuse sortie: «Mon ennemi, c’est la finance». L’époque actuelle, avec tous ses enregistrements, ne pardonne pas. Un homme politique ne peut plus se permettre de répéter exactement le même discours d’un préau d’école à l’autre comme il le faisait autrefois ou, plus grave, de dire une chose et son contraire à quelques heures, quelques jours ou quelques mois d’intervalle en fonction de son auditoire. Cela ne passe plus et il n’y a pas à le regretter.