URBANISME Le maire de Bordeaux a confirmé ce mercredi soir, lors du conseil de quartier de Bordeaux-Bastide, qu’un nouvel appel d’offres allait être lancé pour la construction du pont…
- La médiation mise en place sur l’ouvrage est terminée et Alain Juppé confirme que le marché avec le groupement Fayat est annulé. La recherche d’un nouvel opérateur va être engagée.
- Comme toute la procédure est relancée, le président de la Métropole évoque une livraison début 2023, contre 2020 initialement.
- Il explique que la Métropole évite les dommages financiers sur ce dossier, en reprenant les constructions déjà sorties de terre et qui seront « revendues » au prochain opérateur.
Lors d’une interview exclusive à 20 Minutes, Alain Juppé avait annoncé début décembre un retard de deux ans pour la construction du nouveau pont Simone-Veil, qui reliera Bègles à Floirac. Pour expliquer ce retard, il précisait alors qu’il était « vraisemblable que la Métropole soit conduite à lancer une nouvelle consultation ». Lors d’un conseil de quartier qui s’est tenu ce mercredi soir à Bordeaux Bastide, le maire de Bordeaux a confirmé qu’un appel serait lancé pour trouver un nouvel opérateur, évoquant une livraison pour début 2023. La date initiale avancée pour la livraison du projet était 2020.
Alain Juppé a répondu en détail à la question d’un riverain concernant l’avancée du pont Simone-Veil. Il doit prendre la parole ce vendredi matin sur le sujet, en amont d’un conseil de Métropole. Il a rappelé que l’Institution avait lancé un appel d’offres qui avait abouti au choix du groupement du nom de Razel-Bac composé en partie du groupe Fayat « parce qu’il était le mieux disant, c’est-à-dire le moins cher et qu’il nous paraissait également techniquement compétent ».
La médiation est terminée
Au bout de quelques mois, patatras, le groupement interrompt le chantier au motif que « la façon dont les piles du pont devaient être construites n’est pas suffisamment sûre », précise le président de la Métropole bordelaise. Il réclame une modification du contrat donnant lieu à un surcoût de 18 millions d’euros sur un marché de 70 millions d’euros au total. « Juridiquement, je ne pouvais pas signer un avenant de ce montant-là, souligne Alain Juppé. L’entreprise qui suivait aurait pu dire “mais moi je suis moins chère” [quand on ajoute ces 18 millions d’euros] ».
Comment en est-on arrivé au blocage du chantier ? Le groupement d’entreprises estime que la Métropole « n’a pas suffisamment bien défini les conditions du projet » tandis que les services métropolitains « font valoir que l’entreprise a fait une proposition qu’elle n’était pas capable de tenir. »
Pas de dommages financiers
Une médiation a été lancée pour clarifier les choses et elle vient de se terminer, raison pour laquelle le président de la Métropole s’exprime maintenant. Un accord a été trouvé et il se solde par la résiliation du marché. « Nous allons relancer une procédure, on repart à zéro, commente Alain Juppé. Voilà la raison de ce délai de deux ans que je regrette évidemment. » Il évoque début 2023 comme horizon de livraison de l’ouvrage.
« On va s’en sortir financièrement sans dommage puisque nous verserons le prix de ce qui a été fait [des superstructures ont été construites, des ouvrages métalliques]. On va le récupérer et on le mettra à disposition de la nouvelle entreprise. »