La Cour pénale internationale (CPI) a « fait droit aux demandes d’acquittement » de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, et prononcé leur libération. Détenu depuis le 30 novembre 2011, le fondateur du Front populaire ivoirien (FPI) va donc pouvoir quitter sa cellule de la prison de Scheveningen, à La Haye.
Huit années après la chute de l’ancien président ivoirien, et trois ans après le début de son procès à La Haye pour crimes contre l’humanité, les juges de la 1e chambre de la Cour pénale internationale (CPI) ont répondu favorablement à la demande de remise en liberté formulée par les avocats de Laurent Gbagbo et de son coaccusé, Charles Blé Goudé, son ancien ministre de la Jeunesse, qui était également le leader des Jeunes patriotes. Cette décision intervient après quatorze demandes successives de liberté provisoire refusées, et fait suite à l’audience qui s’est tenue le 13 décembre dernier.
Arrêté le 11 avril 2011 à Abidjan et détenu, dans un premier temps, à Korhogo, dans le nord de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo avait été transféré à La Haye le 29 novembre 2011. Son procès a démarré le 28 janvier 2016. Poursuivi pour « crimes de guerre et crimes contre l’humanité », l’ancien président ivoirien a toujours plaidé non coupable. Au fil des 231 jours d’audiences sur le fond, plus de 80 témoins se sont succédé à la barre.
Par Jeune Afrique