Dans un entretien au JDD, l’ex-ministre de l’écologie jure avoir été la cible du géant de l’agrochimie juste après sa nomination.
ÉCOLOGIE – C’est une petite bombe que Nicolas Hulot vient de jeter dans les colonnes du JDD ce dimanche 3 février. Et pour cause, l’ex-ministre de l’Écologie y accuse le géant de l’agrochimie Monsanto (désormais propriété de Bayer), d’avoir mené une campagne pour nuire à sa réputation juste après sa nomination par Emmanuel Macron.
« Quelques mois après que j’ai été nommé ministre, une personne de ma connaissance, haut placée dans une entreprise travaillant dans le domaine de l’environnement et qui pourra confirmer ce que je révèle ici, est venue me voir avec ce message menaçant : Monsanto avait demandé à une officine belge de s’occuper de ma réputation », affirme-t-il, indiquant qu’à ses yeux Monsanto est « la pire firme du monde ».
Lobbying musclé
Plus loin, Nicolas Hulot dit sa « colère » concernant « l’indulgence » dont jouirait l’entreprise. « Toutes les portes lui sont ouvertes dans la plupart des institutions. Ce lobbying musclé est intense », déplore-t-il, pointant le « silence » ainsi que « l’indifférence » des « décideurs mondiaux » qui « valent presque complicité ».
De son côté, le groupe Bayer-Monsanto a vivement démenti les accusations de l’ex-ministre, évoquant des « allégations très graves et diffamatoires ».