Du carton de Miami à l’absence en play-offs, en passant par sa quatrième place au classement des meilleurs scoreurs, retour sur la première saison – déjà terminée – de LeBron James à Los Angeles.
Voilà, c’est fini… D’ores et déjà éliminés de la course aux play-offs, les Lakers mettent LeBron James au frigo pour le reste de la saison. Le «King» manquera les six derniers matches de la franchise de Los Angeles (New Orleans, Oklahoma City, Golden State, L.A. Clippers, Utah, Portland) et sa première saison en Californie s’arrête-là. «Après avoir consulté les médecins de notre équipe et le staff médical, nous avons décidé que LeBron ne jouera plus d’ici à la fin de la saison. Cette décision permettra à l’aine de guérir complètement et c’est préférable pour la future réussite de LeBron et des Lakers», peut-on lire dans un communiqué de Magic Johnson (président des opérations basket) et Rob Pelinka (general manager). Retour, en chiffres, sur cette saison au goût d’inachevé.
Des chiffres qui ne disent pas tout de son échec. Car c’est aussi le sien. Sa défense n’est plus ce qu’elle était. Le feuilleton Anthony Davis, qui a vu le vestiaire imploser, porte aussi sa marque. Celle de son agent, Rich Paul, qui est désormais aussi celui de la star de New Orleans. Last but not least, on a bien souvent senti LeBron loin de ses coéquipiers. Voire même carrément agacé, dans ses déclarations, son langage corporel, son attitude… Une impression symbolisée par ce match où il s’est assis en bout de banc, loin du reste de l’équipe. Au propre comme au figuré. Comme les blessures sont aussi passées par là et ont décimé l’effectif tout au long de l’année (Ball, Ingram, Kuzma, Rondo…) et que l’effectif n’était, dès le départ, pas taillé pour le titre, ça ne pouvait que mal finir…
4 – Quand LeBron James se blesse à l’aine, le 25 décembre lors d’une victoire chez les Warriors (127-101), les Lakers sont quatrièmes à l’Ouest (20v-14d). A ce moment, l’intéressé reste sur une série de 156 matches consécutifs, dont 116 en saison régulière. Une régularité dont il avouait « tirer beaucoup de fierté. C’est pour cela que (j’étais énervé) de ne pas pouvoir revenir sur le parquet. Plus que toute autre chose, pour être à la disposition de mes coéquipiers, de mon staff. C’est ce qui me tient le plus à cœur. J’espère que ce ne sera pas trop grave…» Sauf que ça l’a été. Et les Lakers ne s’en sont pas relevés…
10 – L’ancien de Cleveland et Miami a tout de même bouclé, une fois de plus, la saison dans le Top 10 aux points et aux passes décisives. Ses stats ? 27,4 points, 51% aux tirs dont 33,9 à trois points, 8,5 rebonds, 8,3 passes décisives et 1,3 interception en 35,2 minutes par match. En résumé, LeBron est peut-être dans la phase descendante de sa carrière, mais il aligne encore des chiffres qui le classent parmi les meilleurs. On ne peut pas lui reprocher cela.
13 – Depuis 2005, LeBron James avait TOUJOURS disputé les play-offs. Tous les ans. Soit 13 participations consécutives à la post-season. Avec neuf finales, dont trois sacres (2012, 2013, 2016). D’ailleurs, il est le meilleur scoreur de l’histoire des play-offs avec 6911 points. Le meilleur intercepteur aussi (419). Des chiffres qu’il n’aura pas l’occasion de faire fructifier au printemps prochain…
17 – Même Mona Lisa subi les outrages du temps. LeBron a connu cette année sa première vraie grave blessure en carrière. A 34 ans. Dans sa 16e saison. Touché à la cuisse à Noël, le triple champion NBA aura manqué 17 matches d’affilée (6v-11d). Une première pour lui. Signe du temps qui passe…
50 – Depuis sa première saison dans la Ligue, en 2003-04, James n’avait plus connu de bilan sous les 50% de victoires. A l’époque, les Cavaliers avaient fini avec 35 victoires pour 47 défaites. Avant de se rendre à La Nouvelle Orleans et avec six matches à jouer, les Lakers sont à 34 succès pour 42 revers. On peut quand même remarquer que les Lakers sont à plus de 50% de victoires avec LeBron sur le parquet (28v-27d)…
51 – Mi-novembre, les Lakers se rendent à Miami. Et LeBron James n’a pas tardé à retrouver ses repères dans son ancien jardin… Double champion avec le Heat (2012, 2013, plus deux finales perdues), l’intéressé a offert un récital contre son ex-club avec 51 points – son record avec L.A. – à 19/31 aux tirs, dont 6/8 de loin, 8 rebonds, 3 passes décisives, 2 interceptions et 1 contre en 38 minutes. Du grand LeBron.
55 – LeBron termine donc la saison avec 55 matches, le plus petit total de sa carrière. Un seul joueur a terminé dans l’un des cinq All-NBA (équipe type de la saison) avec aussi peu de matches joués sur les dix dernières années, Stephen Curry en 2018. Or, «LBJ» reste sur 14 apparitions consécutives dans les cinq All-NBA (1er cinq : 2006, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 – 2e cinq : 2005, 2007). Fin de série ? Probablement pas. D’une parce que le natif d’Akron n’a pas démérité sur le plan individuel (voir par ailleurs) et aussi parce qu’il n’y a pas tant de grands ailiers que cela.
32.543 – LeBron James a récemment doublé Michael Jordan pour devenir le quatrième meilleur scoreur de l’histoire de la NBA. A la fin de sa 16e saison, il a inscrit 32.543 points, contre 32.292 pour «MJ». Seuls Kareem Abdul-Jabbar (38.387), Karl Malone (36.928) et Kobe Bryant (33.643) ont fait mieux.
4.620.809 – Avec 4.620.809 votes, LeBron James a terminé en tête des suffrages pour le All Star Game 2019. Pour la troisième fois d’affilée et la sixième fois au total. Le King a toujours les faveurs des fans.