L’institut entendait former dans cet ancien monastère les futurs leaders souverainistes, mais la concession du site a été révoquée par le ministère de la Culture.
Il voulait former des « guerriers culturels ». Le maître d’œuvre d’un projet d’université souverainiste voulant former des défenseurs de « l’Occident judéo-chrétien » dans un ancien monastère italien a promis, samedi 1er juin, de combattre devant les tribunaux la révocation de sa concession pour le site, initiée par le ministère de la Culture.
L’institut catholique Dignitatis Humanae « contestera cette manœuvre illégitime avec tous les moyens à sa disposition, peu importe le nombre d’années que cela demandera », a déclaré son directeur, le Britannique Benjamin Harnwell, un proche de Steve Bannon, l’ex-conseiller de Donald Trump.
Contre le sécularisme et l’immigration clandestine
Le ministère italien de la Culture a annoncé vendredi avoir entamé une procédure pour révoquer la concession qu’il avait accordée l’an dernier pour la chartreuse de Trisulti, un ancien monastère du XIIIe siècle situé à une centaine de kilomètres à l’est de Rome. Le ministère a évoqué « des irrégularités » dans l’attribution de la concession puis des « violations de plusieurs obligations contractuelles », révélées par une enquête diligentée en mai. La concession à Dignitatis Humanae, conclue en février 2018, portait sur une durée de 19 ans et 100 000 euros par an.
L’institut catholique entendait former dans cet ancien monastère les futurs leaders souverainistes, des « guerriers culturels » contre le sécularisme et l’immigration clandestine. Benjamin Harnwell a parlé d’un millier d’étudiants potentiels – essentiellement anglo-saxons – mais si Steve Bannon avait promis un million de dollars (895 000 euros environ) pour financer le projet, les autres donateurs annoncés se faisaient attendre.
Le ministère a indiqué avoir été informé par le parquet que « toutes les conditions nécessaires » étaient réunies pour expulser les occupants du lieu.