29/01/2020 à 21h23
Cédric Villani, candidat aux élections municipales à Paris – FRANCOIS GUILLOT / AFP
Le bureau exécutif de La République en marche a tranché ce mercredi. Lundi, le patron de La République en marche avait explicitement demandé d’exclure Cédric Villani.
Le bureau exécutif de LaREM a décidé d’exclure, ce mercredi, Cédric Villani du parti présidentiel, a appris BFMTV. Cette annonce était attendue depuis dimanche, après que le mathématicien a décidé de maintenir sa candidature aux municipales à Paris.
La République en marche « prend acte que Cédric Villani n’est plus membre » du parti, a décidé le bureau exécutif. Les marcheurs ont pointé « les propos sans ambiguïté » du mathématicien, qui avait expliqué qu' »entre l’appartenance à un appareil politique et l’engagement pour la ville qui m’a fait, je choisis de rester fidèle aux Parisiennes et aux Parisiens en maintenant ma candidature librement » et en ont « tiré les conséquences », a indiqué le parti dans un communiqué.
Selon plusieurs sources, la décision a été prise « sans débats houleux » au sein du bureau exécutif de LREM, qui a indiqué « regretter la situation ».
Le candidat dissident à la mairie de Paris avait été reçu par le président de la République, qui lui avait demandé de « se rapprocher de Benjamin Griveaux ». Une demande refusée par Cédric Villani.
Lundi, le patron de La République en marche, Stanislas Guerini, avait explicitement demandé d’exclure le député de l’Essonne. Cédric Villani « a indiqué sa rupture avec le président de la République et qu’il quittait la République en marche. Je crois que les propos sont clairs, et donc moi, je demanderai mercredi soir à mon bureau exécutif d’acter le fait que Cédric Villani n’est plus adhérent de la République en marche », avait-il expliqué sur Radio Classique.
Une déception du clan Villani
La demande d’exclusion de Cédric Villani a provoqué des dissensions dans les rangs de LaREM ces derniers jours. La députée et soutien du candidat, Paula Forterza, a ainsi annoncé qu’elle quittait le parti politique fustigeant un mouvement « verrouillé » qui suit « une dynamique d’exclusion ».
Certains persistent à appeler à une alliance entre les deux candidats. Le vice-président LaREM de l’Assemblée nationale, Hugues Renson, a proposé, dans un entretien au Figaro, de jouer les médiateurs entre les deux hommes.
De son côté, Cédric Villani, qui attendait cette annonce sans grande surprise, expliquait ce mercredi matin vouloir désormais se concentrer sur « le fond » de la campagne et ne plus parler « discussions » et « arrangements » entre partis.