Pr Didier Raoult, né le à Dakar au Sénégal, est un infectiologue et professeur de microbiologie français spécialiste des maladies infectieuses tropicales émergentes à la faculté de médecine de Marseille. Grand prix Inserm 2010 pour l’ensemble de sa carrière, il a décrit, avec son équipe marseillaise, des virus complexes. Il est l’un des chercheurs français les plus cités, avec de nombreuses publications scientifiques à son actif.
CORONAVIRUS LE PROFESSEUR DIDIER RAOULT À MARSEILLE SUR LA PISTE D’UN TRAITEMENT
« J’ai pris connaissance des résultats et j’ai donné l’autorisation pour qu’un essai plus vaste par d’autres équipes puisse être initié dans les plus brefs délais sur un plus grand nombre de patients », a indiqué lors d’une conférence de presse téléphonique le ministre de la Santé Olivier Véran, précisant que ces essais « ont déjà commencé à Lille je crois ».
Le ministre a souligné être « en liens très étroits avec le Pr Didier Raoult » qui a mené ces premiers essais à Marseille et en a réclamé l’extension, et il a exprimé l’espoir que ces nouveaux essais « permettront de conforter les résultats intéressants qu’il semble avoir obtenu ».
Mais « il est absolument fondamental d’asseoir toute décision de politique publique en santé sur des données scientifiques validées, et les processus de validation, on ne peut pas négocier avec », a-t-il souligné à propos de ces essais.
« On peut raccourcir tous les délais, ce que nous avons fait », a-t-il encore souligné, indiquant avoir donné « en 24 heures » l’autorisation de mener ces essais. « Si les résultats sont favorables, nous aurons tous l’occasion de nous en réjouir ».
La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye avait plus tôt qualifié de « prometteurs » les premier essais « sur 24 patients », à l’issue d’un Conseil des ministres.
Ces nouveaux essais cliniques « seront réalisés avec une équipe indépendante du Pr (Didier) Raoult », avait-elle également souligné, relevant qu’à ce stade « nous n’avons pas de preuve scientifique » que ce traitement fonctionne.
Le Pr Raoult, qui teste la chloroquine à l’Institut hospitalo-universitaire de Marseille, a affirmé lundi que son effet contre le coronavirus était spectaculaire avec la disparition du virus en six jours auprès des trois quarts des patients.
Dans une vidéo, le directeur de l’IHU de Marseille explique que 24 patients atteints par le coronavirus, ont pris du Plaquenil, l’un des noms commerciaux de la chloroquine et que six jours plus tard, seulement 25% sont encore porteurs du virus alors que 90% de ceux qui n’ont pas reçu ce traitement sont toujours positifs. Tablette de chloroquine vendue sous le nom de Nivaquine le 26 février 2020 à Marseille . Mais plusieurs experts appellent à la prudence en l’absence d’études plus poussées et en raison de ses effets indésirables qui peuvent être graves, notamment en cas de surdosage.
Une étude chinoise de février avait déjà évoqué l’efficacité de la chloroquine après une étude sur plus de 100 patients. La chloroquine est un antipaludique utilisé depuis plusieurs décennies et commercialisé notamment sous le nom de Nivaquine. Ce traitement est souvent recommandé lorsqu’on prévoit de se rendre en zone infestée par le parasite du paludisme, transmis par les moustiques.
Sanofi propose d’offrir de l’anti-paludique Plaquenil pour traiter 300.000 malades
Le laboratoire français Sanofi s’est dit prêt à offrir aux autorités françaises des millions de doses de l’anti-paludique Plaquenil, pouvant traiter potentiellement 300.000 malades, après des essais jugés «prometteurs» auprès de patients atteints du Covid-19.
Source AFP